: Vidéo Covid-19 : Jean Castex favorable à un "droit de regard" donné aux instances sociales sur les aides aux entreprises
Les syndicats dénoncent le fait que les aides touchées par les entreprises en raison de la crise sanitaire due au coronavirus ne les empêchent pas de licencier. Le Premier ministre admet que le débat n'est pas "illégitime".
Les députés commencent lundi 12 octobre à examiner le premier volet du projet de loi de finances pour 2021, qui prévoit notamment des baisses d'impôts pour les entreprises confrontées à la crise du Covid-19. Les crédits alloués à la relance ne seront au menu qu'à partir de fin octobre, lors de la deuxième partie de ce projet de loi de finances.
Les syndicats ont dénoncé un manque de contreparties. "Ce débat je l'entends, il n'est pas nouveau, il n'est pas illégitime", a répondu le Premier ministre Jean Castex qui s'est dit prêt à accorder "un droit de regard" aux instances sociales.
"Pas un droit de véto"
"Dans ce plan de relance, il y a grosso modo 80% qui sont des aides allouées soit à des entreprises, soit à des particuliers. Vous obtenez l'aide si vous présentez une prestation. Vous avez l'argent si vous avez réalisez l'investissement correspondant", a énoncé Jean Castex. En ce qui concerne les baisses d'impôts, "ce sont des impôts de production" cette baisse est "principalement destinée au secteur industriel".
"Depuis toujours très attaché au dialogue social", Jean Castex a proposé que "les instances du dialogue social dans les entreprises" puissent être "saisies, à chaque fois" que les entreprises "bénéficient du plan de relance, et puissent en débattre". Mais pour le Premier ministre, "ça ne veut pas dire qu'il faut qu'elles aient un droit de veto, mais un droit de regard".
Pour les jeunes et les plus précaires, les allocations ne sont pas "dans nos priorités"
Le gouvernement va "mettre le paquet sur les jeunes", a assuré Jean Castex qui annonce des décisions "le 17 octobre". "Comme toujours, les crises touchent toujours les plus défavorisés, les personnes les plus précarisées, les jeunes, constate le Premier ministre. Pour les jeunes nous mettons en place des outils exceptionnels et qui ont des résultats pour éviter qu'ils pâtissent de la crise. Ils vont pouvoir avoir de l'apprentissage, des contrats, des parcours d'insertion, des formations pour aller vers les métiers de la transition écologique"
Pour les plus pauvres, "il nous faudra adapter nos outils d'intervention en fonction de l'impact de la deuxième vague" de coronavirus. Les allocations ne sont pas "dans nos priorités".
Ce que l'on veut c'est booster tous les dispositifs d'insertion qui sortent les gens de cet état pour les conduire vers un emploi et leur donne une rémunération supplémentaire. Pas de prime.
Jean Castex, Premier ministre
Mais à ce stade, l'idée d'une prime de Noël ou d'un chèque déconfinement réclamés par la CFDT et des députés de la majorité est toujours à l'étude, souligne Matignon. Elle fait l'objet de discussion entre le Premier ministre et Emmanuel Macron. Un million de Français ont basculé dans la pauvreté ces derniers mois, notamment en raison de la crise économique liée à la crise sanitaire.
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