Le brief éco. Comment compléter et améliorer le plan de relance, selon le Cercle des économistes
Le Cercle des économistes propose plusieurs pistes pour renforcer le plan de relance présenté par le gouvernement début septembre.
Le Cercle des économistes organisait samedi 12 et dimanche 13 septembre les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Deux jours de réflexion avec des personnalités venues de tous horizons et dix propositions concrètes à la clé.
L’objectif était d’évaluer le programme présenté le 3 septembre par le Premier ministre Jean Castex. Évaluer et faire émerger des propositions pour renforcer un plan de relance, considéré par le Cercle des économistes comme un programme ambitieux, mais à certains égards incomplet et insuffisant pour répondre à la gravité de la situation. En clair, le Plan Castex doit être complété pour restaurer la confiance des Français, alors que les plans sociaux vont se multiplier dans les prochaines semaines et prochains mois.
Priorité aux jeunes
La priorité est donnée aux jeunes avec, par exemple, la mise en place d’une politique du logement qui supprimerait la TVA pour une première acquisition. Donner une rémunération à la hauteur du RSA à celles et ceux qui sont en fin d’études ou ont des moyens limités. Pour les salariés, il faudrait faire en sorte que ces derniers pèsent plus dans les choix stratégiques des entreprises en leur donnant 30% des sièges dans les conseils d’administration, pour plus d'implication, de motivation et de responsabilité.
Pour les entreprises, l'une des priorités est de renforcer l’innovation avec la création d’agences de recherche en santé, énergie, défense et numérique au niveau européen, sur le modèle de ce qui existe aux États-Unis. Ce ne sont là que quelques exemples.
Des contreparties sur l'emploi
Des aides aux entreprises avec, en fond de décor, le débat sur les contreparties qui leur seraient demandées, à travers des créations d’emplois notamment. Avec une vraie question soulevée par l'expert en relations sociales Raymond Soubie : est-ce à l’État d’imposer les contreparties aux patrons ou aux partenaires sociaux de dialoguer avec les chefs d’entreprises ? Que fait-on du dialogue social ? N’est-ce pas aux syndicats et au patronat de discuter entre eux plutôt qu’à l’État d’imposer ses conditions ? Pour le gouvernement, l’affichage politique et médiatique serait assuré, mais en coupant l’herbe sous le pied des centrales syndicales. Autant de questions qui méritent réflexion.
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