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Super-profits : avec Bruno Le Maire, "on dit la même chose", assure Élisabeth Borne

Le ministre de l'Économie a déclaré ne pas savoir ce qu'est un super-profit. La Première ministre fait valoir qu'une augmentation de 30% des bénéfices n'en est pas effectivement pas un indicateur fiable. Après deux ans de Covid, il peut juste s'agir d'un "retour à la rentabilité".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La Première ministre Élisabeth Borne, le 1er septembre 2022 sur France Inter. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Avec Bruno Le Maire, "on dit la même chose" sur les super-profits, a assuré la Première ministre, Élisabeth Borne, jeudi 1er septembre sur France Inter. Pourtant, ces derniers jours, le ministre de l'Économie a semblé avoir, sur ce sujet, une position différente de celle de la cheffe du gouvernement.

"Croyez-vous vraiment qu'en imposant de nouvelles taxes, nous réindustrialiserons le pays ?", s'est interrogé dans Les Échos le ministre de l'Économie [article payant], alors que la cheffe du gouvernement a indiqué dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui en France ne pas "fermer la porte" à une taxation des super-profits des entreprises [article payant]. "Je ne sais pas ce que c'est qu'un super-profit", a aussi déclaré le patron de Bercy, lundi, en marge des Rencontres des entrepreneurs de France (REF) du Medef.

Compliqué de qualifier les "super-profits"

Mais "si, par principe, on est sur la même ligne au sein du gouvernement", a réaffirmé Élisabeth Borne sur France Inter. Pour elle, "c'est compliqué de savoir qui fait des super-profits. J'ai vu des amendements qui ont été débattus au Parlement en juillet-août, [dans lesquels] on nous dit : une entreprise [qui fait des super-profits est une entreprise] qui augmente de 30% ses bénéfices. [Sauf qu'une] entreprise peut augmenter de 30% ses bénéfices parce qu'elle avait fait deux mauvaises années et qu'elle retrouve juste la rentabilité dont elle a besoin pour investir, pour protéger les emplois", a-t-elle fait valoir. D'après elle, "il faut qu'il y ait un travail pour savoir de quoi on parle".

"Ce qu'on dit, Bruno Le Maire comme moi, c'est que nous souhaitons prioritairement que les entreprises qui n'ont pas de raisons d'augmenter leurs prix ne les augmentent pas", qu'elles "rendent du pouvoir d'achat aux Français".

"Si les entreprises peuvent baisser les prix, qu'elles le fassent, et si, par ailleurs, elles ont des marges financières, qu'elles augmentent leurs salariés, ça répond aussi aux problèmes de pouvoir d'achat."

Élisabeth Borne, Première ministre

à franceinfo

"On fera le point, et Bruno Le Maire le dit dans son interview, d'ici la fin de l'année pour regarder si certaines entreprises n'ont pas entendu notre message", a-t-elle rappelé. "Si certaines ne le faisaient pas, nous ne fermons pas la porte" à une taxation des super-profits dans les entreprises, a-t-elle répété.

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