Reprise de la SNCM : "Notre plan va sauver 800 emplois" (Daniel Berrebi)
L'actionnaire majoritaireTransdev, mais aussi l'Etat, actionnaire à 25%, considèrent le redressement judiciaire comme la seule solution pour "empêcher la disparition pure et simple" de la SNCM, car cela permettrait selon eux de trouver un repreneur et d'annuler les condamnations européennes à rembourser des aides publiques jugées illégales pour plus de 400 millions d'euros. Déjà sur les rangs, la société américaine Baja Ferries. Son dirigeant, l'armateur franco-tunisien Daniel Berrebi, était l’invité de France info ce vendredi après-midi.
Il confirme sur notre antenne son intérêt pour la Société Corse Méditerranée. Il a ainsi envoyé dès jeudi soir une lettre d'intention en ce sens aux deux administrateurs judiciaires en charge du dossier à Marseille. Et ses motivations sont multiples. "Je suis fils et petit-fils d'armateurs. Nous sommes spécialisés dans le ferry, notamment dans le bassin des Caraïbes, au Mexique et aux Etats-Unis. Je connais bien la Méditerranée. Je connais bien ce marché et je pense qu'il y a une réelle possibilité de redévelopper et redynamiser cette activité pour en faire une belle entreprise", explique-t-il.
Un peu plus de la moitié des emplois sauvegardés
"Notre plan va s'axer sur la sauvegarde de 800 emplois (sur les 1500 salariés en CDI de la SNCM). Nous allons maintenir le pavillon français sur la Corse et la qualité de service sur la DSP. Par contre, le grand changement va être une offre beaucoup plus importante sur le Maghreb où nous voulons redynamiser cette activité. Nous allons ouvrir une nouvelle ligne sur le Maroc et offrir beaucoup plus de départs de Marseille vers l’Algérie et vers la Tunisie ", détaille Daniel Berrebi, qui souhaite aussi fermer les lignes non rentables, celles qui relient la Corse depuis Nice et Toulon.
Pas d'offre sans levée de l'amende européenne
Mais, pour pouvoir reprendre la SNCM, Baja Ferries a besoin de deux garanties. D'une part la délégation de service public (DSP), et d'autre part l'annulation de ces fameuses amendes, 440 millions d'euros, imposées par Bruxelles. "J'ai très bon espoir, je suis très optimiste. Ce serait un drame si notre solution qui permet de sauver 800 emplois n'était pas acceptée par Bruxelles ", explique Daniel Berrebi. Et d'ajouter que si les amendes ne sont pas annulées, "il n'y aura pas d'offre de notre part "... "Et je pense très honnêtement qu'il n'y aura aucune offre de personne ", ajoute le dirigeant de Baja Ferries.
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