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Mobilisation contre la réforme des retraites : "Il faut faire quoi pour être entendu ?", s'interroge Laurent Berger

Deux jours après une sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dénonce du "mépris" de la part du gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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Sur France Bleu Loire Océan, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, observe dans les rangs des militants "une sorte d'incompréhension, de malaise et de colère qui commence à monter". (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO)

"Il faut faire quoi pour être entendu" par le gouvernement après les nombreuses journées de mobilisations contre la réforme des retraites ? s'interroge ce jeudi sur France Bleu Loire Océan Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Laurent Berger observe dans les rangs des militants "une sorte d'incompréhension, de malaise et de colère qui commence à monter". Il dénonce un "mépris" de la part de l'exécutif, qu'il estime ne pas être à l'écoute de l'opposition. Dans ce contexte, il se demande comment être entendu : "Est-ce qu'il faut tomber dans la violence ? Certainement pas, selon la CFDT", rétorque Laurent Berger.

"Il faut montrer notre détermination, toujours dans le calme, de manière pacifique"

Laurent Berger secrétaire général de la CFDT

à France Bleu Loire Océan

Mardi, la sixième journée de mobilisation interprofessionnelle avait réuni 1,28 million de manifestants dans les rues selon le ministère de l'Intérieur, 3,5 millions selon la CGT. Des chiffres qui démontrent, selon le leader de la CGT, que "le monde du travail, dans sa grande diversité et dans sa grande géographie, est très mobilisé contre la réforme". Laurent Berger appelle à "une nouvelle mobilisation ce samedi" et invite "ceux qui ne pouvaient pas venir" manifester "en semaine, notamment pour des raisons économiques" à rejoindre les cortèges. "Il faut montrer notre détermination, toujours dans le calme, de manière pacifique", lance le numéro un de la CFDT.

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Laurent Berger rappelle que son syndicat, réformiste, est "capable de négocier, de discuter, de signer des accords", mais "il faut aussi qu'on soit capable de mener le rapport de force lorsqu'on n'est pas entendu et lorsqu'il n'y a pas vraiment d'interlocuteur qui veut vraiment discuter en face". Le patron de la CFDT se dit ainsi "prêt à revenir discuter avec l'exécutif, mais pour cela, il faut qu'il puisse ouvrir la porte", ce qu'il considère ne pas être le cas actuellement.

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