Réforme des retraites : à la SNCF, les syndicats divisés sur leur stratégie pour les prochaines journées d'action
Faut-il faire grève uniquement en semaine contre le projet de réforme des retraites ou y compris pendant un week-end des vacances scolaires ? Est-il préférable d'appeler à cesser le travail 24 heures, 48 heures, voire encore davantage ? Des questions ultra sensibles pour les syndicats qui divisent les différentes fédérations de la SNCF à l'approche de la troisième journée d'action nationale.
La CGT et SUD Rail ont ainsi décidé d'appeler les cheminots à faire grève non seulement le mardi 7 février mais aussi le lendemain, le mercredi 8, et peut-être davantage. Une position refusée par la CFDT et l'Unsa. Les deux organisations dites réformistes et aux positions généralement moins radicales préfèrent s'en tenir au mot d'ordre des huit principaux syndicats français.
Des repères syndicaux brouillés
Sauf que pour le samedi 11 février, jour de départs en vacances de la zone B, la stratégie des organisations syndicales ne semble plus obéir à cette logique politique. Appel à la grève ou simple appel à manifester ? Chez Unsa Ferroviaire on penche pour la deuxième option. Même chose a priori chez SUD Rail. De son côté, la CFDT Cheminots a, dans un communiqué rédigé mercredi 1er février, appelé les salariés à descendre dans la rue et à manifester les 7 et 11 février. La CGT est sur la même ligne, indique une source syndicale à franceinfo. De quoi brouiller les repères syndicaux et le calendrier des prochaines mobilisations.
Tous les syndicats de la SNCF ont malgré tout déjà déposé des préavis de grève illimités ou au moins jusqu’à fin mars, par précaution. Ce qui leur permet de ne pas avoir à déposer un préavis à chaque journée d’action mais aussi de protéger les cheminots qui décideraient de faire grève par exemple le 11 février.
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