Réforme des retraites : la CFE-CGC dénonce une "violence institutionnelle assez inacceptable" après le recours au 49.3
"Il faut continuer le mouvement", estime vendredi 17 mars sur France Inter François Hommeril, président du syndicat CFE-CGC, après "le coup de force" du gouvernement. Alors que l'exécutif a préféré recourir au 49.3 pour "empêcher" un vote de l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, il dénonce une "violence institutionnelle assez inacceptable".
"Ça ne peut pas être la fin de l'histoire", poursuit François Hommeril. "On a démontré que cette réforme n'était pas justifiée, qu'elle était injuste, les gens ont confiance en nous, on ne peut pas les décevoir aujourd'hui", ajoute-t-il, alors que l'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 23 mars. Même s'il se dit conscient que "rien ne va convaincre Emmanuel Macron", François Hommeril rappelle qu'ils ont encore "différents ressorts" notamment "le référendum et le ressort constitutionnel", précise-t-il.
Dans l'opposition politique, le Rassemblement national et le groupe Liot (groupe composé d'Ultramarins, de transfuges de la gauche, et de centristes) ont fait savoir qu'ils comptaient déposer des motions de censure. "ÉlisabethBorne disait hier sur TF1, voter la motion de censure ou pas, ce sera voter pour ou contre la réforme, il y a une duperie là-dedans", dénonce le président de la CFE-CGC. "Si elle voulait vraiment qu'on vote pour ou contre, pourquoi n'est-elle pas allée au vote ?", lance François Hommeril.
Face à cela, il dit "craindre" que le mouvement de contestation ne "dégénère". "La colère, on l'a vue jeudi soir, je ne la souhaite pas. La résignation, je ne la souhaite pas non plus, parce qu'on ne gouverne pas un pays avec des gens résignés", conclut-il.
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