Réforme des retraites : la CPME "redoute" que la grève du 7 mars puisse avoir "des conséquences sur l'activité économique"
"On redoute l'idée que cette grève puisse dans certains cas être reconductible", a affirmé vendredi 3 mars sur franceinfo Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), à quatre jours de la grève du 7 mars contre la réforme des retraites.
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"C'est ça la vraie difficulté", déclare Jean-Eudes du Mesnil du Buisson qui "redoute les conséquences sur l'activité économique" et redoute également "les conséquences pour les commerçants qui vont se trouver sur le parcours des différents cortèges". "Quand on parle de mettre la France à l'arrêt, cela nous pose un vrai problème", alerte le patron de la CPME, alors que les syndicats ont promis de "mettre la France à l'arrêt".
"Le droit de manifester est constitutionnel. Par contre le droit de blocage et d'empêcher les Français d'aller travailler, ce n'est pas du tout normal."
Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CPMEà franceinfo
S'il n'a aucune idée des conséquences de la grève sur l'activité des entreprises, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson espère que "ceux qui sont opposés à cette réforme pourront se faire entendre, c'est parfaitement normal". Mais il appelle à ce que les grévistes soient "bien conscients des conséquences économiques pour l'ensemble des Français, pour les entreprises, pas simplement pour les grandes entreprises, mais également pour les TPE, les PME et les artisans qui subiront les conséquences d'un éventuel blocage".
Face aux perturbations à prévoir dans les transports, le ministre des Transports Clément Beaune a appelé vendredi tous les Français qui le peuvent à télétravailler. Jean-Eudes du Mesnil du Buisson s'étonne "que le ministre lui-même appelle à un sujet qui concerne l'organisation interne des entreprises". Mais il rappelle "la réalité" du télétravail qui "ne peut pas régler le problème puisque c'est une minorité de postes qui sont télétravaillables". Selon le patron de la CPME, "il y a à peu près 35 % de l'ensemble des postes que l'on considère comme télétravaillables".
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