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Réforme des retraites : les députés MoDem favorables à la médiation proposée par Laurent Berger

"Si une médiation est possible, nous l'encouragerons", a assuré le député centriste Philippe Vigier.
Article rédigé par franceinfo
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Le député Démocrate (MoDem et Indépendants) Philippe Vigier à l'Assemblée nationale, le 16 mars 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

La majorité est-elle en train de se fissurer ? Alors que le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a rejeté cette option, les députés MoDem à l'Assemblée nationale se disent favorables à la médiation proposée par l'intersyndicale, mardi 28 mars, au dixième jour de grève contre la réforme des retraites. "Si une médiation est possible, nous l'encouragerons", a ainsi assuré le député centriste Philippe Vigier.

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"C'est bien d'avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul", a souligné le président de groupe centriste Jean-Paul Mattei lors d'un point-presse à l'Assemblée. "Un médiateur ne s'immisce pas dans le fond, il est là pour retrouver du liant et arriver à se parler, c'est ça qui est important. Il faut quelqu'un qui ne soit pas impliqué."

Interrogés par franceinfo sur cette position contraire à celle exprimée par le gouvernement, les élus du MoDem refusent de s'exprimer explicitement dessus. "On trouve plutôt une porte de sortie de l’impasse. Comme le président l’a esquissé d’ailleurs", dit ainsi une députée MoDem. "C’est surtout prendre la main tendue de Berger", répond un autre.

"Il faut mettre sur pause, en suspens, la mesure des 64 ans", avait appelé un peu plus tôt Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, sur France Inter. Selon lui, "il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation, de la conciliation, d'aller voir les différentes parties en disant : 'Vous voulez quoi ?'" Laurent Berger s'était dit convaincu qu'il était encore possible de "trouver une voie de sortie".

Mais à la sortie du Conseil des ministres quelques heures plus tard, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, avait fermé la porte aux leaders syndicaux. "On n'a pas besoin de médiation pour se parler", a-t-il assuré devant la presse. Dans la majorité présidentielle, le président du groupe Horizons, Laurent Marcangeli, "ne voit pas l'intérêt de désigner une tierce personne pour organiser ce dialogue".

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