Réforme des retraites : les policiers exigent "les mêmes attentions que les gendarmes"
Le syndicat Unité SGP-Police estime que le gouvernement a fait preuve de "méprise" et de "provocation" en accordant "la clause du grand-père" aux gendarmes.
Le syndicat Unité SGP-Police exige pour les policiers "les mêmes attentions que les gendarmes" au sein de la réforme des retraites et le fait savoir dans un communiqué publié samedi 21 décembre.
Le syndicat rappelle que le jeudi 19 décembre, lors du Conseil supérieur de la fonction militaire, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé aux représentants des gendarmes "qu'aucun sous-officier ne basculerait dans le régime universel". Selon le syndicat, seuls "quelques officiers ayant moins de 10 ans de carrière seront concernés par le nouveau système." Ainsi, "95% des gendarmes sont épargnés par cette réforme." Pour Unité SGP-Police, "la clause du "grand-père" est donc appliquée aux gendarmes."
"Equité police/gendarmerie"
Le syndicat dénonce "un affront insupportable qui est fait aux policiers", alors que, selon lui, "des avancées" avaient été obtenues lors d'une réunion le 12 décembre avec le ministre de l'Intérieur. "Des points intéressants" avaient été abordés rapporte SGP Police, mais "des questions restaient en suspens". Le syndicat entendait notamment demander des précisions sur les dispositifs "permettant de garantir les mêmes conditions de départs et de niveau des pensions qu’aujourd'hui dans le nouveau régime universel." Unité SGP-Police estime que les annonces faites aux gendarmes viennent "remettre en cause ce travail de fond" que le syndicat voulait exécuter.
Unité SGP-Police exige "l’équité police/gendarmerie". "Tous les policiers d'aujourd'hui ne doivent pas être impactés par la réforme des retraites. Ceux de demain doivent être couverts par un régime dérogatoire assurant les mêmes conditions que notre statut spécial actuel", conclut le syndicat.
L'UNSA Police et Alliance sur le même ton
Les syndicats Alliance et Unsa Police ont quant à eux écrit au Premier ministre pour lui exprimer "une incompréhension et une colère dans les rangs des policiers". "Il semblerait que nos collègues militaires et gendarmes vont bénéficier de "la clause du grand-père". Si cela venait à se confirmer ce serait pour nous injuste et inacceptable", écrivent les syndicats. Alliance et l'UNSA Police estiment que "les policiers exercent un métier difficile avec le risque létal tout autant que les gendarmes, et qu'à ce titre ils doivent légitimement être considérés de la même manière".
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