Réforme des retraites : LFI, le PCF et les Verts boycottent une rencontre avec Elisabeth Borne
Ils n'iront pas. Les écologistes ont décliné, samedi 1er avril, la proposition de rendez-vous avec Elisabeth Borne pour évoquer l'après-réforme des retraites. La cheffe du gouvernement avait fait part, dans un entretien à l'AFP, de son souhait d'inviter les différentes forces politiques françaises dans le but "d'apaiser le pays" et "dialoguer avec tous les acteurs", chargée par Emmanuel Macron de bâtir un programme de gouvernement et un programme législatif.
La cheffe du parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Marine Tondelier ainsi que les patrons des groupes écologistes à l'Assemblée nationale et au Sénat, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard, refusent, ont-ils fait savoir à l'AFP, de "participer à l'exercice de communication" de la Première ministre. Vouloir ainsi "tourner la page" semble "hors sol et déconnecté de l'état de nerfs" des Français, estime Marine Tondelier, selon qui "le pays n'y est pas prêt et nous non plus". "Il faut faire les choses dans le bon ordre", considère aussi Guillaume Gontard, rappelant la rencontre fixée au 5 avril entre l'intersyndicale et la cheffe du gouvernement, puis la décision le 14 avril du Conseil constitutionnel sur la réforme et la demande de référendum d'initiative partagée (RIP).
Des refus aussi de la part de LFI et du PCF
Les écologistes ne sont pas les seuls, au sein de la gauche, à avoir décliné l'invitation. Les partis et groupes parlementaires La France insoumise (LFI) et communistes ont décidé de ne pas se rendre la semaine prochaine à Matignon. C'est ce qu'ils ont annoncé jeudi 30 mars, réclamant de nouveau le retrait de la réforme des retraites. "La France insoumise et son groupe parlementaire ne se rendront pas à la rencontre d'Elisabeth Borne", a tweeté le coordinateur de LFI Manuel Bompard, qui annonce une rencontre lundi.
La @FranceInsoumise et son groupe parlementaire ne se rendront pas à la rencontre d’@Elisabeth_Borne ce lundi.
— Manuel Bompard (@mbompard) March 30, 2023
Avec les parlementaires de la #NUPES, nous irons en cortège exiger le retrait du texte de loi devant l’Elysée mardi matin.
Les communistes en ont fait autant. "Comme c'est à l'Elysée que tout se décide malheureusement, nous déclinons l'invitation de la Première ministre. Nous demandons à être reçus par le Président de la République. Il est urgent qu'il agisse !", a commenté le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, sur Twitter.
Les socialistes réservent leur réponse
Les parlementaires communistes sont à l'initiative du "cortège républicain" qui marchera de l'Assemblée à l'Elysée mardi matin pour "remettre, en main propre, au Président de la République un courrier" demandant le retrait de la réforme qui prévoit le recul de l'âge légal de départ à 64 ans, écrivent-ils dans un communiqué.
Au sein de l'alliance de gauche Nupes, seuls les socialistes n'ont pas encore fait connaître leur position sur ce nouveau cycle de rendez-vous à Matignon. Le groupe attend de recevoir l'invitation d'Elisabeth Borne pour se prononcer, selon une source parlementaire.
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