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Retraites, municipales, audiovisuel... Les dossiers chauds qui attendent le gouvernement en 2020

La réforme des retraites, qui monopolise l'agenda politique cet hiver, n'est pas le seul dossier épineux de l'année 2020 pour le gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République, Emmanuel Macron, et son Premier ministre, Edouard Phillipe, le 11 novembre 2019 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

L'année sera chargée pour le gouvernement. Confrontés depuis le 5 décembre à une grève massive contre sa réforme des retraites, le président Emmanuel Macron, le Premier ministre Edouard Philippe et le gouvernement vont devoir trouver un compromis pour sortir de cette crise. Mais ce n'est pas le seul dossier sensible qui attend l'exécutif en 2020. Franceinfo détaille le calendrier politique chargé de cette nouvelle année.

La réforme des retraites

L'année va commencer comme elle s'est terminée : par des négociations, des grèves et une manifestation contre la réforme des retraites. Les partenaires sociaux seront reçus le 7 janvier par le gouvernement, deux jours avant une nouvelle manifestation interprofessionnelleSeront discutées les questions de pénibilité et de gestion de fin de carrière dans le cadre de la réforme des retraites, a annoncé Matignon. Muriel Pénicaud, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, respectivement ministres du Travail, de la Santé et des Comptes publics, ainsi que le secrétaire d'Etat chargé des Retraites Laurent Pietraszewski, débuteront cette concertation avec les partenaires sociaux, qui se poursuivra tout au long du mois de janvier. Le projet de loi doit être présenté le 22 janvier en Conseil des ministres.

Les élections municipales

C'est le rendez-vous électoral de l'année. Les 15 et 22 mars, les Français sont à nouveau appelés aux urnes pour élire leur maire. Comme toute élection intermédiaire, ces municipales s'annoncent compliquées pour le parti au pouvoir, d'autant que La République en marche ne dispose pas d'un fort ancrage local. Faute de troupes suffisantes, LREM n'aura pas de candidats dans toutes les communes. Dans certaines villes, comme Toulouse, elle soutiendra le maire sortant, de droite ou de gauche. Dans d'autres, elle recommande aux candidats de ne pas utiliser leur étiquette sur leurs affiches. En cas de revers marqué, Emmanuel Macron pourrait être tenté de changer de Premier ministre, comme l'avait fait François Hollande après sa défaite en 2014.

Le projet de loi de bioéthique

Après avoir été voté à l'Assemblée le 15 octobre dernier, le projet de loi relatif à la bioéthique arrivera au Sénat au retour des fêtes de fin d'année. Le texte sera examiné en commission spéciale la semaine du 7 janvier et en séance à partir du 21, deux jours après une nouvelle manifestation des opposants au texte. Face à la chambre haute, les ministres en charge de cette réforme, Agnès Buzyn et Nicole Belloubet, devraient avoir à faire à une adversité plus importante qu'au Palais Bourbon. Au sein de la majorité de droite sénatoriale, des positions nuancées s'expriment notamment quant à l'extension de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes : le chef de file Bruno Retailleau y est résolument opposé, le président du Sénat Gérard Larcher plus ouvert.

La question de la dépendance

Le dossier n'est pas formellement à l'agenda du gouvernement. Et pour cause, Emmanuel Macron avait promis une loi sur le financement de la dépendance pour "répondre à la nouvelle vulnérabilité sociale" du grand âge avant... la fin 2019. Une promesse qu'il n'a pas tenue, empêtré dans le conflit sur la réforme des retraites, au grand dam des professionnels du secteur. Sur Europe 1, le président de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES), Hugues Vidor, a dénoncé "une forme de scandale et de mépris". "Il y a urgence. Les résidents, les familles et les bénéficiaires sont dans une situation très difficile", critique-t-il. On peut raisonnablement penser que le dossier reviendra sur la table en 2020.

La réforme de l'audiovisuel public

La réforme de l'audiovisuel public sera examinée par le Parlement en février 2020. Présenté par le ministre de la Culture Franck Riester en Conseil des ministres le 5 décembre, le texte prévoit d'importants changements : la création d'une holding pour chapeauter Radio France, France Télévisions, l'INA et France Médias Monde, la fin de la nomination des dirigeants de ces groupes par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) ou encore la création d'une troisième coupure pub dans les films de plus de deux heures.

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