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Retraites : "Ne piétinez pas la question de la démocratie", lance Alexis Corbière à Élisabeth Borne avant la journée de mobilisation

"Ce texte n'est ni juste ni justifié, la situation va se tendre", martèle Alexis Corbière qui appelle à manifester contre le projet de réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Alexis Corbière, député La France insoumise, le 2 août 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Ne piétinez pas la question de la démocratie Madame Borne, vous n'avez pas de légitimité, pas de majorité parlementaire, entendez ce qu'il se passe", a lancé samedi sur France Inter Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, alors que se prépare une journée de grève contre le projet de réforme des retraites jeudi 19 janvier.

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"Un grand pays ne se dirige pas avec des méthodes brutales", ajoute-t-il, dénonçant la possibilité de l'usage de l'article 47.1 de la Constitution par le gouvernement. Cet article prévoit, après 20 jours de débat à l'Assemblée, de transmettre le texte au Sénat même si les députés n'en ont pas fini l'examen. "J'aimerais qu'on ne banalise pas cela", dit encore Alexis Corbière.

Des centaines d'amendements contre cette "agression sociale"

Avec la grève prévue jeudi, il espère "l'abandon du texte". "Il faut le retirer, l'inflation a rudement touché les Français. Ce texte n'est ni juste ni justifié, la situation va se tendre", avance-t-il, ajoutant que "ce pays a la passion de l'égalité" et qu'il "est normal d'aller manifester". "Il faut se faire entendre, même si c'est un sacrifice", insiste l'élu. La France Insoumise maintient aussi son appel à marcher le samedi 21 janvier avec des organisations de jeunesse, car "ce ne sont pas deux journées de même nature".

La bataille se jouera aussi au Parlement rappelle Alexis Corbière. "On va déposer beaucoup d'amendements, plusieurs centaines", annonce-t-il, précisant que "ce n'est pas de l'obstruction, c'est du travail parlementaire" contre "une agression sociale". Il dénonce à nouveau une réforme qui va pénaliser "ceux qui ont commencé le plus tôt à travailler le plus dur" et qui va "automatiquement faire baisser les pensions" à cause de "la faible employabilité des seniors".

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