Retraites : Olivier Véran fait le service après-vente de la réforme dans un club des aînés du Nord

Une vingtaine de retraités d'un dans un club des aînés d'Orchies sont installés en cercle. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, est venu faire le service après-vente de la réforme des retraites. Si le relèvement à 1 200 euros des plus petites retraites ne concernerait qu'un petit nombre des petites retraites actuelles, un certain nombre sont, semble-t-il, à Orchies dans le Nord.

"J'ai d'abord travaillé en usine, explique Colette. J'ai fait des ventes à domicile, je me suis occupée de personnes âgées. Tout ça pour 1 030 euros." Avec la réforme, la retraitée va voir sa pension augmenter, souligne Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement est allé à la rencontre de ces retraités choisis parce qu'ils illustrent parfaitement "la justice de cette réforme", alors que le mot "injuste" est ressorti massivement des manifestations de ce jeudi 19 janvier.

Aller à la rencontre d'un public déjà conquis peut aussi donner l'impression de ne pas aller convaincre. Olivier Véran s'en défend : "Il faut aussi être capable de mettre en valeur et en lumière ce que cette réforme corrige comme injustice dans notre pays. Je dis ça parce que j'entendais, en marge des manifestations, des responsables de partis politiques, expliquer que c'était 'du flan', les 1 200 € par mois, 'que ça ne marcherait pas...' Vous savez, en face du flan porté par certains responsables politiques, moi, je préfère mettre des visages."

Une réforme qui ne répond pas à tous les cas particuliers 

Pour autant, tout n'est pas rose. Il reste encore des situations difficiles, parfois insolubles. Face à Olivier Véran, Marcel, ancien agent d'entretien, touche 940 euros par mois. Il a eu une carrière incomplète à cause d'une période d'invalidité d'une trentaine d'années. "Il faut avoir minimum 30 années de cotisations", souligne Olivier Véran. Cette réforme des retraites ne réglera pas le problème de Marcel.

Dans le cercle autour du porte-parole, une femme de ménage, payée de longues années au noir, ne sera, elle non plus, pas concernée. Ainsi, la justice brandie par le gouvernement peut aussi trouver ses limites dans de nombreux cas particuliers.