La CGT ne pense pas "qu'un changement de tête sur la photo de rentrée du gouvernement donne lieu à un changement de politique"
Pour Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGT, "c'est la mobilisation" de mardi contre "la destruction du modèle social" du gouvernement qui permettra "une meilleure justice sociale".
"C'est bien la mobilisation qui pourra permettre ce changement de politique, indispensable pour l'efficacité économique et pour la justice sociale", a déclaré mardi 9 octobre Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGT, invité de franceinfo. Lycéens, étudiants, salariés et retraités sont appelés aujourd'hui à faire grève et à manifester afin de protester contre la "destruction du modèle social" du gouvernement.
L'efficacité du "ruissellement" mis en doute
Le remaniement gouvernemental attendu ne change rien aux critiques et doléances de la CGT. "Nous ne pensons pas qu'un changement de tête sur la photo de rentrée du gouvernement donne lieu à un changement de politique", a lancé le secrétaire confédéral de la CGT. "On a déjà 500 arrêts de travail déposés, plus de 200 manifestations, c'est un premier signe de succès", a-t-il assuré. "La politique de ruissellement d'Emmanuel Macron ne marche pas, une note de conjoncture de l'Insee le montre : les créations d'emplois sont en panne, la croissance n'est pas au rendez-vous, affirme Fabrice Angéi. Il faut vraiment inverser les choses, augmenter les salaires, les minimas sociaux. C'est la consommation qui tire la croissance."
La protection voulue du système de solidarité
Le dirigeant syndical reproche au gouvernement de vouloir démanteler le modèle social français, citant notamment les APL "rognées", les retraites qui ne sont "pas revalorisées". "On met à bas tous les systèmes de solidarité pour aller vers l'individu, qui serait responsable de son employabilité, pourvoyeur de son régime de retraite", affirme Fabrice Angéi.
Le gouvernement remplace la carte vitale par la carte bleue.
Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGTà franceinfo
Et quant on parle d'économies à réaliser, Fabrice Angéi réplique qu'il est possible d'en faire "en diminuant les aides aux entreprises, qui ne servent à rien : 200 milliards d'euros pour combien de créations d'emploi ? Et le taux de pauvreté qui augmente..."
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