Travail : que représentent les syndicats en France ?

Sur le plateau du 23h de Franceinfo jeudi 28 avril, le journaliste Gilles Papin revient sur l’évolution du taux de syndicalisation en France. "En 1949, il est à plus de 40% et puis il chute petit à petit. En dix ans, il perd la moitié de son taux et à partir de 1968, il se stabilise et remonte même un petit peu plus. C’est l’effet mai 68 et puis l’arrivée sur le marché du travail des femmes. Mais à partir de 1975, il recontinue de chuter et on arrive jusqu’en 2020 : nous avons 7,8% de taux de syndicalisation en 2020", indique-t-il. Un chiffre qui contraste avec certains voisins européens. Gilles Papin souligne que le taux de syndicalisation est de 50% en Belgique ou même de 20% en Allemagne.

"Un syndicalisme divisé et concurrentiel"

Pour expliquer ce déclin, le journaliste explique que "les organisations syndicales en France sont de conceptions idéologiques totalement différentes. Elles sont rattachées à une philosophie politique pour la plupart, ce qui crée un syndicalisme divisé et concurrentiel", détaille-t-il. Gilles Papin rappelle qu’il faut obtenir au moins 8% aux élections professionnelles pour devenir une "force représentative". Elles étaient cinq après les dernières élections : la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC. "Toutes les cinq ont des lignes bien différentes", ajoute le journaliste.