Vivarte : la vente du chausseur André est "bien dans les tuyaux", selon un délégué Force ouvrière du groupe
Plusieurs salariés du groupe d'habillement Vivarte se sont rassemblés, jeudi, devant le ministère de l'Economie. Ils craignent pour leurs emplois au sein du groupe, plombé par une dette importante. Gérald Gautier, délégué Force Ouvrière, estime que la vente d'André, propriété du groupe, se fera bientôt.
Les salariés du groupe Vivarte, qui regroupe des marques comme La Halle, André, Kookaï ou Chevignon, se sont rassemblés devant le ministère de l’Economie à Bercy, jeudi 5 janvier, où l’intersyndicale devait être reçue. Le groupe est plombé par une dette astronomique qui atteint 1,3 milliard d'euros. Il dément cependant vouloir céder la marque André.
Gérald Gautier, délégué Force ouvrière chez Vivarte, interrogé sur franceinfo jeudi, ne croit pas au maintien d'André dans le groupe. Pour lui, "la vente est bien dans les tuyaux mais pas dans l’immédiat". Le syndicaliste pense que le groupe va d'abord "s’atteler à fermer les 80 magasins qui ne sont pas rentables et après, ils sortiront la marque André du groupe". L'intersyndicale craint des licenciements secs.
Le groupe emploie 15 000 salariés. Kookaï, Chevignon et Pataugas sont à vendre, et près de 100 magasins La Halle aux chaussures vont être fermés.
L'intersyndicale va proposer un plan alternatif
Gérald Gautier estime que "ce sont les actionnaires" qui sont responsables de la crise que traverse le groupe. "C’est un serpent qui se mord la queue, avec un actionnaire qui est en même temps patron. Le patron prend toutes les décisions en faveur des actionnaires en abandonnant complétement les salariés" explique-t-il.
L’intersyndicale veut proposer un plan alternatif au gouvernement. Elle va également lui demander de surveiller l’utilisation des fonds publics par Vivarte. "Les contribuables donnent 40 millions d’euros", indique Gérald Gautier. Les syndicats espèrent aussi que le gouvernement parviendra à organiser une rencontre avec les actionnaires du groupe, ce que le patron a toujours refusé jusqu'à présent.
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