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On a passé au crible les affirmations d'Extinction Rebellion et Zéro Déchet sur les conséquences de la 5G

Les antennes strasbourgeoises des deux associations ont signé une infographie critique à l'égard de la 5G. Elles l'ont dépubliée après avoir constaté qu'elle contenait des erreurs et des approximations. Mais celle-ci a continué de circuler sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par Benoît Zagdoun, Linh-Lan Dao
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 21min
Les opposants à la 5G avancent de nombreux arguments contre cette téléphonie mobile de cinquième génération, mais tous ne sont pas exacts. (BAPTISTE BOYER / FRANCEINFO)

Elles voulaient dévoiler "la face cachée" de la 5G. Les antennes strasbourgeoises des associations Zéro Déchet et Extinction Rebellion ont réalisé, fin juin, une infographie listant une série d'arguments contre le déploiement de la téléphonie mobile de cinquième génération. Ce visuel comporte toutefois des erreurs et approximations.

"Il n'y avait aucune volonté de désinformer", se défend, contrit, Simon Baumert, cofondateur de Zéro Déchet Strasbourg, qui promet de "mettre en place un processus de vérification interne", afin de s'assurer de l'exactitude du travail fourni par les bénévoles. "Nous tenons à être fiables et à pouvoir appuyer ce que nous avançons sur des sources rigoureuses", abonde Extinction Rebellion Strasbourg, qui confirme "la création d'une équipe spécifique chargée du recoupement des sources". Les associations ont supprimé l'image, mais elle a continué de circuler sur les réseaux sociaux. Franceinfo démêle le vrai du faux.

"Une antenne toutes les dix à douze maisons" : exagéré

En France, la 5G va être lancée sur la bande de fréquences des 3,5 GHz (entre  3,4 et 3,8 GHz), qui permet d'obtenir un débit plus élevé que celles des 700 MHz à 2,6 GHz servant aujourd'hui pour la 4G. Or, "plus on monte en fréquence plus la portée diminue", explique Hugues Ferrebœuf, directeur du Shift Project, un groupe de réflexion sur la transition énergétique. Les antennes 5G ont une portée plus courte que les antennes 4G. Logiquement, "on va devoir ajouter des équipements pour avoir une couverture équivalente." 

Le cabinet Tactis, qui conseille des collectivités dans l'aménagement numérique de leur territoire, anticipe donc la nécessité d'une "densification massive des réseaux". Selon ses estimations, il faudra construire deux à trois fois plus de pylônes pour atteindre une couverture similaire en zone rurale. En zone péri-urbaine, il sera nécessaire d'implanter 30% de sites supplémentaires. 

En plus de cette bande des 3,5 GHz, les opérateurs comptent dans un second temps utiliser une deuxième bande de fréquences, celle des 26 GHz, afin de proposer un très haut débit. Or, "ces ondes pénètrent très mal les parois vitrées, pointe Gauthier Roussilhe, designer et chercheur, qui étudie l'impact environnemental du numérique. Un obstacle de taille en ville. "Selon les sources, le nombre d'antennes pourrait être multiplié par quatre ou vingt, en zone urbaine dense", explique l'expert. Il faudra donc "des centaines voire des milliers d'antennes"Hugues Ferrebœuf juge cependant "très pessimiste" cette hypothèse d'une antenne tous les 50 à 100 mètres. "Parfois, ce sera tous les 100 mètres, parfois tous les 300 mètres", envisage pour sa part Gauthier Roussilhe. 

D'où vient cette fourchette d'une antenne toutes les dix à douze maisons ? Des Etats-Unis, répond Gilles Brégant, directeur général de l'Agence nationale des fréquences (ANFR). "Outre-Atlantique, la bande des 3,5 GHz était encombrée, notamment par des services de sécurité difficiles à déblayer. Pour aller plus vite, les Américains ont attaqué directement par la bande du haut. Chez eux, ça a été la 28 GHz", résume-t-il. Pour déployer la 5G rapidement, "une méthode expéditive" a été employée. De petites antennes, les "small cells", ressemblant à des alarmes incendies ou des alarmes de magasin, ont proliféré. En France, "on ne va pas installer une antenne 5G toutes les dix maisons, ça n'a pas de sens", tranche le patron de l'ANFR.

Un antenne de téléphonie mobile près de Berlin le 26 mai 2020. (CHRISTOPH DERNBACH / DPA / AFP)

Une "augmentation de la facture" : très probable

Il est encore trop tôt pour en avoir le cœur net. Les enchères pour l'attribution des fréquences aux opérateurs n'auront lieu que fin septembre et la commercialisation de la 5G n'est pas prévue avant la fin de l'année. Une tendance à la hausse des tarifs se dessine quand même. 

Bouygues Telecom a dévoilé ses abonnements "compatibles" 5G. Le moins cher débute à de 26,99 euros par mois pendant un an, puis monte à 41,99 euros. Le plus cher atteint 54,99 euros par mois la première année, grimpant ensuite à 69,99 euros. En passant de la 4G à la 5G, les forfaits augmentent de 2 à 5 euros par mois, constatent Les Numériques.

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a reconnu en janvier au micro de Radio Classique, que les abonnés devront débourser "peut-être un petit peu plus d'argent" pour bénéficier de la 5G. "Mais on sera quand même dans des zones très voisines de la 4G", a-t-il assuré.

Un renouvellement "obligatoire" des téléphones : exact

Les Français changent déjà de téléphone tous les deux ans en moyenne, pointe l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) alors que dans 88% des cas, leur appareil fonctionne encore. Tout comme il fallait posséder un téléphone 4G pour se connecter au réseau 4G, un smartphone 5G sera nécessaire pour profiter du haut débit promis. Des mobiles compatibles sont déjà commercialisés. Ils sont équipés de puces capables de capter la nouvelle bande de fréquences qui sera ouverte pour cette téléphonie mobile de cinquième génération. Ces téléphones 5G resteront opérationnels en 4G comme en 3G. 

"20 000 satellites" en orbite : difficile à dire 

"Personne ne sait combien de satellites il y aura dans l'espace dans les prochaines années, en particulier pour de la 5G", répond Xavier Lobao, chef de la division des projets futurs de l'Agence spatiale européenne (ESA). En revanche, "il y a plein de satellites de papier", observe le spécialiste. Par exemple, l'opérateur OneWeb, implanté au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, a demandé l'autorisation pour lancer jusqu'à 48 000 satellites de télécommunications. Pour l'heure, son plan de déploiement n'en compte que 648, dont 74 sont actuellement en orbite. La crise du coronavirus a un peu plus retardé le programme de lancement. OneWeb a dû se déclarer en faillite et a été repris par le gouvernement britannique associé au conglomérat indien Bharti. 

SpaceX a, elle aussi, des rêves de grandeurs avec sa constellation Starlink. La société du milliardaire américain Elon Musk a demandé les autorisations pour pouvoir lancer 42 000 satellites. Pour l'instant, elle en possède environ 300 en orbite. Pour Xavier Lobao, ces demandes astronomiques n'ont qu'une seule raison d'être : "sécuriser l'accès aux fréquences".

Ces futures constellations de satellites ne serviront en outre pas uniquement à la 5G. "Dans les années à venir, nous aurons des satellites programmables à distance, très versatiles, promet l'expert de l'ESA. Vous pourrez par exemple les paramétrer pour qu'ils distribuent de la 3G lorsqu'ils survoleront le Soudan et de la 5G au-dessus de la France."

Une fusée Falcon 9 de SpaceX décolle de Cap Canaveral, en Floride (Etats-Unis) . Photo d'illustration (PAUL HENNESSY / NURPHOTO / AFP)

Une "multiplication des ondes par dix" : incertain

"La 5G est censée apporter dix fois plus de débit, elle est supposée pouvoir gérer dix fois plus d'objets connectés dans le même périmètre, on dit aussi qu'elle est supposée avoir un temps de réponse dix fois plus court que la 4G, qu'elle consomme dix fois moins d'énergie dans le terminal, énumère Gilles Brégant. Mais, à aucun moment, ce facteur dix n'a été associé aux ondes."

L'ouverture d'une nouvelle bande de fréquences va certes entraîner une augmentation de l'exposition aux ondes. Cet accroissement "va être à la fois modéré et graduel" et "on ne passera pas de 1 à 10", prédit le patron de l'ANFR. Contrairement aux antennes 4G,"les antennes 5G sont directives". "Elles agissent comme un pinceau qui va viser votre téléphone pendant un laps de temps très court", illustre Gilles Brégant. Le temps de télécharger la vidéo que vous voulez regarder par exemple. Les antennes 5G ne vont, en outre, viser que les appareils capables de s'y connecter. "Pour que l'exposition aux ondes 5G augmente de manière significative, il faut d'abord que le parc des téléphones en 5G augmente", relève le spécialiste. 

Il faut toutefois reconnaître que la 4G, dans le sillage de la 3G a fait décoller l'usage de l'internet mobile. En plus des smartphones, les objets connectés se sont mis à proliférer. Les télévisions, les réfrigérateurs, mais aussi les appareils de télémédecine, les véhicules autonomes, les chaînes de production industrielles… Avec le très haut débit qu'elle promet, la 5G va encore accélérer le mouvement. Qui dit plus d'objets connectés dit plus de connexions sans fil et donc plus d'ondes dans notre environnement.

Une "collecte permanente" des données personnelles : possible

En permettant de "tout connecter, partout et tout le temps", la 5G va s'accompagner d'une "collecte permanente" des données personnelles, craignent ses détracteurs. En France, la loi a été musclée, rappelle l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). "Un nouveau dispositif de contrôle des équipements télécoms a été mis en place, conduit par l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi). Ce dispositif s'applique quel que soit l'équipementier et son pays d'origine." Les acteurs du secteur sont également soumis au Règlement général sur la protection des données personnelles européen (RGPD), censé garantir le respect de la vie privée des utilisateurs.

Toutefois, davantage d'objets connectés, cela signifie aussi plus de failles de sécurité potentielles. Chaque appareil peut constituer une nouvelle porte d'entrée pour les "hackers". Les antennes, elles aussi, peuvent être piratées. Les Etats-Unis redoutent même que les équipements fabriqués par Huawei servent aux activités d'espionnage de Pékin, ce que le groupe conteste. La 5G a toutefois été conçue pour garantir un niveau de sécurité supérieur à celui de la 4G. Mais "les systèmes de sécurité inviolables, cela n'existe pas", rappelle à l'AFP Sylvain Chevallier, associé au sein du cabinet Bearing Point, spécialiste des télécommunications.  

Un Google Home Assistant le 27 février 2019 au Mobile World Congres de Barcelone (Espagne). (JOAN CROS / NURPHOTO / AFP)

"Une surconsommation électrique équivalente à deux réacteurs nucléaires" : difficile à calculer

En France, la 5G "entraînera une surconsommation électrique équivalente à deux réacteurs nucléaires", écrivent les militants. D'où vient cette comparaison ? Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project, estime que le déploiement de la 5G aura pour conséquence "une augmentation de 2% de la consommation d'électricité", soit "environ 10 térawatts-heure supplémentaires". La France a consommé 473 TWh en 2019, selon le gestionnaire de réseau RTE (fichier PDF). Les réacteurs nucléaires les plus répandus en France, ceux de 900 MW, produisent en moyenne chacun 500 000 MWh chaque mois, soit 6 TWh par an. Deux réacteurs de ce type produisent donc 12 TWh, soit 2,54% de la consommation annuelle d'électricité, presque le montant estimé par Jean-Marc Jancovici.

"Puisqu'on va ajouter des équipements, la consommation énergétique ne pourra qu'augmenter", résume Hugues Ferrebœuf, directeur de projet au Shift Project. L'expert fait cependant un autre calcul. "Une station 5G qui fonctionnerait à pleine puissance consommerait entre deux et quatre fois plus qu'une station 4G. Mais lorsque la station 5G fonctionne à pleine puissance, elle peut traiter dix à vingt fois plus de demandes. L'efficacité énergétique de la 5G peut donc être dix fois meilleure que celle de la 4G." Reste que les antennes 5G ne fonctionneront pas tout le temps à pleine puissance et même lorsqu'elles ne seront pas sollicitées, elles consommeront de l'électricité.

"La 5G a été conçue pour réduire la consommation électrique, rappelle Gilles Brégant, de l'ANFR. Afin de fonctionner avec le maximum d'objets connectés, "il était important qu'on ait en 5G des protocoles très économes en consommation électrique". "Les outils sont en train d'être mis en place, donc on va se rendre compte de la consommation de 5G au fur et à mesure", reconnaît toutefois le directeur général de l'ANFR.

Un impact sur l'astronomie : exact 

Les astronomes et les astrophysiciens s'alarment de la prolifération des satellites dans l'espace, car ils génèrent une pollution lumineuse préjudiciable à l'observation du ciel. "Beaucoup d'observatoires professionnels (...) ont diffusé des images montrant des interférences impressionnantes. On voit des traînées de satellites qui rendent les observations inutilisables", s'inquiète Eric Lagadec, vice-président de la Société française d'astronomie et d'astrophysique, dans Le Monde.

Des satellites de Starlink ont ainsi "photobombé" une pluie de météorites, fin novembre 2019. "Ça nous a ouvert les yeux", raconte Bill Cooke, responsable du bureau chargé de l'observation des météorites à la Nasa, cité par Space Weather"Ce genre de chose pourrait nous forcer à changer notre façon d'écrire des logiciels pour détecter automatiquement les météores."

Deux satellites Starlink dans le ciel du Brandebourg (Allemagne) le 18 avril 2020. (PATRICK PLEUL / DPA ZENTRALBILD / DPA PICTURE ALLIANCE / AFP)

Un impact sur les prévisions météo : probable

La communauté des météorologues a alerté sur ce point dès 2019, notamment dans la revue NatureA terme, la 5G doit utiliser la bande de fréquences des 26 GHz (entre 24,25 et 27,5 GHz). Celle-ci est toute proche d'une bande de fréquences "primordiale" pour les observations et les prévisions météo, souligne Eric Allaix, coordinateur national des fréquences à Météo France. Dans cette bande, comprise entre 23,6 et 24 GHz, les satellites météo écoutent les moindres variations de la colonne de vapeur d'eau entre la terre et l'atmosphère. Leurs mesures servent de références à toutes les autres et permettent de déterminer le temps qu'il fera. 

Sous la pression de certains pays, notamment américains et arabes, la conférence mondiale des radiocommunications de 2019 n'a pas abouti à une décision ferme protégeant cette précieuse bande de fréquences des interférences de la 5G. L'Europe a certes pris une décision plus protectrice, qui s'appliquera à 47 Etats, y compris la Russie ou la Turquie, "mais tout équipement déployé en Europe avant 2024 et dans le monde avant 2027 n'aurait pas à être modifié pour respecter les nouvelles règles", regrette l'expert.

"Les niveaux de protection retenus sur le plan mondial sont tels qu'on est sûrs qu'il y aura brouillage, déplore Eric Allaix. Ça veut dire que c'est la fin des observations et des prévisions par satellite vraiment efficaces." "Ce que les satellites observent au-dessus des Amériques sert à déterminer la météo en Europe", fait valoir le spécialiste. Des brouillages au-dessus du continent américain se solderaient donc par des prévisions imprécises, voire fausses, pour la France. "Si on était brouillé de manière forte, ça réduirait de six à dix heures les prévisions. Ça veut dire des alertes plus tardives pour la protection des personnes et des biens", prévient Eric Allaix

Les climatologues perdraient aussi la mesure du changement climatique, avertit Eric Allaix. "On a des satellites qui mesurent dans cette bande depuis 30-40 ans. On a accumulé beaucoup de données sur les changements du couple Terre-atmosphère. Si on n'a plus la même base de référence, on ne peut plus dire qu'il y a une variation dans ce qu'on mesure."

Un "impact négatif sur la vie des insectes" : pas vérifié

La 5G "entraîne la mortalité des insectes", écrit aussi Extinction Rebellion Strasbourg dans un post Facebook. L'association reprend à son compte une mauvaise lecture d'une étude parue dans Nature en 2019 faite par le journal suisse Le Matin et relayée par de nombreux autres médias.

Ces travaux portaient sur l'exposition des insectes aux champs électromagnétiques allant de 2 GHz à 120 GHz. Une fourchette qui englobe les futures fréquences de la 5G. A partir de modélisations, les scientifiques ont constaté que lorsque la longueur d'onde atteint la taille de l'insecte, ce dernier absorbe un maximum d'émission. Cette absorption d'ondes électromagnétiques se traduit par une augmentation de la température corporelle.

Les auteurs font l'hypothèse que ce réchauffement "pourrait entraîner des changements dans le comportement, la physiologie et la morphologie des insectes au fil du temps". Cela reste théorique. "Je ne peux pas dire à ce stade quel est l'effet de ce chauffage", écrit l'un des auteurs de l'étude, Arno Thielens, à franceinfo. Les chercheurs précisent d'ailleurs ne pas avoir "effectué de simulations complètes".

Une exploitation de "main d'œuvre infantile" et une "pollution" de l'environnement : vrai 

La fabrication d'un smartphone − en particulier l'extraction de la cinquantaine de métaux nécessaires à son fonctionnement − est responsable des trois quarts environ de son impact environnemental, chiffre l'Ademe. L'exploitation des mines provoque des pollutions de l'eau, de l'air, des sols et la destruction d'écosystèmes. En Chine, l'extraction du néodyme génère des rejets d'eau acide et des déchets chargés en radioactivité ainsi qu'en métaux lourds. Au Chili, en Argentine et en Bolivie, l'utilisation massive d'eau pour la production du lithium des batteries compromet la survie des populations locales. En République démocratique du Congo, plus de 40 000 enfants travaillaient dans les mines de cobalt et de coltan en 2014, selon l'Unicef.

"On a du travail forcé, de l'esclavage… Les conditions de travail n'ont pas évolué. C'est l'enfer", dénonce Frédéric Bordage, spécialiste du numérique responsable, fondateur de GreenIT.fr. "Les adolescents qui sont censés faire des stages en entreprise sont devenus la variable d'ajustement de l'industrie électronique chinoise qui les fait travailler à la chaîne 15 heures par jour", relève l'expert. La crise migratoire en Asie a aussi fait émerger une nouvelle main d'œuvre. "Les jeunes femmes migrantes seules", déplore le consultant, qui ajoute : "Les conditions de travail sont détestables également dans les usines d'assemblage au Mexique."

"Les impacts environnementaux du numérique auront triplé entre 2010 et 2025, essentiellement à cause de trois choses : les smartphones, les écrans et les objets connectés", avertit Frédéric Bordage. La France n'est pas en reste. "Selon les indicateurs qu'on regarde, on a deux à six fois plus d'impact environnemental que la moyenne mondiale." L'expert redoute un "effet rebond monstrueux" avec la 5G. "Non seulement on va multiplier les objets connectés, mais on va aussi multiplier des usages qu'on n'avait pas avant : le jeu vidéo en streaming, la vidéo haute définition en mobilitéÇa va accroître considérablement les impacts environnementaux."

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