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Le député LREM Jean-François Cesarini veut faire payer l'ISF à ceux qui "font dormir leur argent"

Le député La République en marche du Vaucluse, invité dimanche de franceinfo, veut répondre aux exigences des "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-François Cesarini, député La République en marche, à l'Assemblée nationale, le 26 juillet 2017. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Jean-François Cesarini n'attend pas la fin du grand débat pour lancer des idées face à la crise des "gilets jaunes". Le député LREM du Vaucluse a proposé dimanche 3 février sur franceinfo de réintroduire l'impôt sur la fortune afin de faire payer l'ISF uniquement à ceux qui "font dormir" leur "argent". 

Des mesures "incitatives"

"La promesse du candidat Macron était de dire : j'enlève l'ISF et vous verrez cet argent va rentrer dans l'économie réelle", a déclaré Jean-François Cesarini. "Soyons plus incitatifs que cela, à la fois pour relever et assumer cette promesse. Quand on investit cet argent dans des TPE, dans des PME, dans des start-up, alors vous ne payez pas l'ISF. Si vous faites dormir votre argent alors vous payez l'ISF", a proposé l'élu du Vaucluse. 

Le député a dit avoir "le droit de proposer des choses et d'affirmer des choses un peu différentes". "À mon avis, cette crise est loin d'être finie. On est au stade du débat, on  est là pour collecter des idées. Les 'gilets jaunes' "continuent de mettre la pression en attendant des annonces", a poursuivi Jean-François Cesarini. Sa proposition a été signée par une vingtaine de députés de la majorité. 

La justice fiscale au coeur des débats

Dans la foulée de cette annonce, Bruno Cautrès, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po, estime dimanche sur franceinfo qu'Emmanuel Macron ne pourra pas faire l'impasse sur la question. "Les débats qui sont organisés à droite et à gauche en France montrent que cette question est très fortement présente dans les interventions des participants au débat national. Beaucoup demandent le retour de l'ISF, la question de la justice fiscale est au cœur de beaucoup des débats."

"Quelle sortie va-t-il pouvoir trouver ?, s'interroge le politologue. Qu'est-ce qu'il va pouvoir décider qui serait compatible avec sa position toujours réaffirmée qui est qu'on ne va pas changer de politique fiscale tous les quatre matins et donc qu'il s'agit de donner un cadre assez stable ?" "Emmanuel Macron va devoir réamorcer son programme de départ, avant la crise des 'gilets jaunes' donc on ne voit pas très bien quel serait le timing pour une très grande réforme fiscale qui aurait des impacts sur de très nombreuses autres politiques publiques", juge ainsi Bruno Cautrès.

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