Les syndicats divisés face au mouvement des "gilets jaunes"
La fédération FO des transports appelle à rejoindre le mouvement alors que la CGT organise sa propre journée d'action. La CFDT, de son côté, milite pour une sorte de "conférence sociale" à l'Elysée.
Le mouvement des "gilets jaunes" semble toujours autant embarrasser les syndicats. La fédération FO des transports et de la logistique a appelé mardi 20 novembre à rejoindre les manifestants. Selon elle, c'est un geste de solidarité avec un "mouvement citoyen" face au mépris et à l'arrogance du gouvernement. Plus qu'une tentative de récupération de la part du troisième syndicat de chauffeurs routiers, des connaisseurs du secteur y voient surtout l'influence de militants proches de Marine Le Pen.
Du côté de la CGT, il n'est pas question en revanche de défiler avec l'extrême droite qui soutient les gilets jaunes, a déjà averti le syndicat qui annonce une journée d'action spécifique pour l'emploi et le pouvoir d'achat le 1er décembre.
Il est temps de faire entendre notre voix sans récupération, pour que sur les revendications disparates, on arrive aux vraies solutions que sont l’augmentation du pouvoir d’achat, des pensions, des minimas sociaux et des indemnités chômage afin de donner un sens et une perspective à la colère qui s’exprime aujourd’hui.
Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGTà franceinfo
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger plaide, lui, pour une sorte de "conférence sociale" à l'Elysée. Elle réunirait syndicats, patronat et associations pour permettre une sortie par le haut du blocage actuel. Cette proposition a toutefois été écartée par le Premier ministre Edouard Philippe, comme d'ailleurs par la CGT, qui refuse d'avance de servir de "roue de secours" au gouvernement.
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