Cet article date de plus de cinq ans.

Manifestation des "foulards rouges" : "Les "gilets jaunes" ne sont pas le peuple"

Des collectifs de "foulards rouges" se sont formés pour répondre à la violence lors des manifestations des "gilets jaunes". Ils appellent à une marche républicaine dimanche.

Article rédigé par Lorrain Sénéchal - Édité par Adrien Bossard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestation d'une vingtaine de "foulards rouges", à Avignon, le 7 décembre 2018. (SOUILLARD BRUNO / MAXPPP)

Après "les gilets jaunes", les "foulards rouges". Ils se donnent rendez-vous, dimanche 27 janvier, à Paris, place de la Nation, pour un défilé en direction de la place de la Bastille à 14 heures. Ce mouvement est une réponse à celui des "gilets jaunes", qui étaient environ 69 000 un peu partout en France, samedi 26 janvier, pour le onzième samedi de rassemblement. Leurs détracteurs les accusent d'être pro-Macron. Eux assurent que le mouvement est bien plus large que ça. Sur la page Facebook de cette marche républicaine, organisée par les "foulards rouges", 10 000 personnes indiquent vouloir participer.

Marina Lecomte est une cadre de santé originaire des Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. Elle coordonne le mouvement des "foulards rouges" dans les Hauts-de-France. Pour elle, c’est le saccage de l'Arc de triomphe qui a été déclencheur. "Moi, ça m'a sidéré. Comment on peut se permettre de telles violences et de s'en prendre à nos monuments, à nos institutions, à notre République et à nos libertés ?", s'interroge cette mère de famille.

Au départ, il y avait des revendications qui étaient justes : plus de pouvoir d'achat, plus de justice sociale. Ils ont été poussés par les extrêmes, il y a un climat insurrectionnel.

Marina Lecomte

à franceinfo

Marine Lecomte, également militante de La République en marche, affirme être victime de harcèlements de la part des "gilets jaunes". "Pas plus tard que vendredi dernier, j'ai reçu une lettre de menaces, raconte-t-elle. Il y a des 'gilets jaunes' qui sont venus un soir à ma porte, à 23 heures, pour me menacer. Les 'gilets jaunes' ne sont pas le peuple." 

La proximité entre les organisateurs de la marche républicaine et le parti présidentielle est souvent soulignée. Pour autant, l’organisateur national Philippe Lhoste assure que l’événement n’est pas politique. "Emmanuel Macron est notre président dans le cadre de la Ve République. Nous le respectons en tant que président. Chez nous, il y a des opinions diverses, des gens qui ne sont pas d'accord avec la politique d'Emmanuel Macron. Par contre, on est tous d'accord pour défendre la République", assure-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.