Usage du LBD : les policiers "font usage de la force parce qu'ils doivent résoudre des troubles à l'ordre public"
Pour Johann Cavallero, délégué national CRS du syndicat Alliance, l'utilisation du lanceur de balles de défense n'a rien à voir avec "des violences policières".
Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement des "gilets jaunes", affirme avoir été blessé samedi 26 janvier à un oeil par un tir de lanceur de balles de défense (LBD). Il indique aussi avoir reçu à ses pieds une grenade de désencerclement, qui a éclaté. L'utilisation des LBD lors des manifestations fait de plus en plus polémique alors que l'IGPN mène 101 enquêtes judiciaires liées à des suspicions de violences policières.
Pour Johann Cavallero, délégué national CRS du syndicat Alliance, "ce ne sont pas des violences policières. Les collègues font usage de la force parce qu'ils doivent résoudre des troubles à l'ordre public", a-t-il expliqué lundi 28 janvier sur franceinfo. Pour lui, l'usage de la force "est légitimé" par la situation sur le terrain "où de nombreux collègues sont agressés".
La plupart du temps, ces manifestations ne sont pas autorisées. Ce sont des attroupements où il y a des violences. En premier lieu, les collègues rétablissent l'ordre public avec la force légitime, ensuite on verra s'il y a des violences ou pas
Johann Cavallerosur franceinfo
Les lanceurs de balles d'alerte ne sont pas un problème, selon Johann Cavallero. "Il y a des manifestants qui sont blessés gravement et on le regrette mais l'arme en elle-même ne pose pas de problème, il faut voir dans le cadre de l'utilisation." Si on retire ces armes non létales, "il faut réfléchir à quelles solutions on va donner aux policiers pour lutter contre les jets d'acide, les cocktails Molotov. Si on retire les armes non létales, il ne reste que les armes de poing", a indiqué le délégué national CRS du syndicat Alliance, qui "ne croit pas" au fait que les policiers sortent leurs armes sans nécessité. "Tout est vraiment cadré et sur instruction."
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