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La nomination du Canadien Benjamin Smith à la tête d'Air France "porte atteinte à la souveraineté nationale", dénonce Force ouvrière

Le numéro deux d'Air Canada a été nommé jeudi 16 août patron de la compagnie aérienne française.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un avion d'Air France sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, près du siège de la compagnie aérienne. (JOEL SAGET / AFP)

La nomination du Canadien Benjamin Smith comme directeur général d'Air France-KLM jeudi 16 août a été accueillie avec méfiance par les syndicats. Sur franceinfo, Karim Taïbi, secrétaire général adjoint de Force ouvrière au sein de la compagnie aérienne, explique qu'il aurait préféré un Français à la tête de l'entreprise. 

"C'est un très très très mauvais signe, affirme Karim Taïbi, ça fait trois mois qu'on n'a pas de PDG de la holding, et tout d'un coup on va trouver l'homme providentiel, venu tout droit du Canada, pour diriger une holding de droit français. Pour nous, c'est quelque chose qui porte atteinte à la souveraineté nationale."

Je le rappelle, sur la carlingue il y a marqué le mot 'France', sur la dérive il y a le drapeau tricolore.

Karim Taïbi, secrétaire général adjoint de Force Ouvrière

à franceinfo

"À chaque fois qu'on a eu des grands patrons, comme M. Mittal qui a repris Arcelor, on connait la suite, donc on est un tout petit peu inquiet de cette perte d'indépendance d'Air France", renchérit le syndicaliste.

"On pense que dans un pays comme la France, un grand pays aéronautique, il y avait peut-être d'autres grands patrons français qui auraient accepté de prendre le poste", conclut Karim Taïbi.

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