La ministre des Transports veut aider les métropoles à expérimenter les péages urbains
Dans "Les Echos", Elisabeth Borne explique que la réflexion est en cours avec de possibles dispositions dans le futur projet de loi sur les mobilités.
Elisabeth Borne souhaite favoriser l'apparition en France de péages urbains. Selon le journal Les Echos publié mercredi 17 janvier, la ministre des transports indique que la réflexion est en cours pour des péages à l'entrée des grandes métropoles. L'initiative pourrait se concrétiser dans le futur projet de loi sur les mobilités, prévu pour le printemps.
"Aujourd'hui, la loi donne déjà cette possibilité [mettre en place des péages urbains] aux collectivités locales, mais seulement à titre expérimental et pour trois ans, ce qui est trop court au vu des investissements à consentir. Il faut y remédier", affirme Elisabeth Borne.
Certains élus redoutent un effet de ségrégation sociale
Les péages urbains, qui existent dans plusieurs villes européennes - comme Londres (Royaume-Uni), Göteborg (Suède) ou encore Milan (Italie) - ont pour but de diminuer les embouteillages et la pollution. Mais cette mesure est controversée, certains élus redoutant un effet de ségrégation sociale.
Selon Elisabeth Borne, la mise en place de péages urbains ne s'accompagnera "pas nécessairement" d'un nouveau prélèvement sur les automobilistes. La ministre cite en exemple la métropole lilloise, qui a présenté un nouveau dispositif lors des Assises de la mobilité en décembre dernier, et qui envisage non pas de faire payer l'accès à la ville, mais de rémunérer les automobilistes s'engageant à ne pas rouler aux heures de pointe, pour les inciter à laisser la voiture au garage.
Ailleurs, ces péages urbains pourraient se contenter de favoriser - voire de rendre obligatoire - le covoiturage aux heures de pointe. En octobre dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait quant à elle exclu de recourir à un péage urbain à l'approche de la capitale.
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