"Gilets jaunes" : les routiers vont-ils rejoindre le mouvement ?
En duplex depuis Aubenas (Ardèche), la journaliste Vanessa Fize fait le point sur la participation des chauffeurs routiers au troisième jour de mobilisation nationale des "gilets jaunes".
Les "gilets jaunes" comptent beaucoup sur le soutien des chauffeurs routiers. Ont-ils rejoint le mouvement ou bien sont-ils eux-mêmes victimes des blocages ? "C'est un petit peu la déception aujourd'hui [lundi 19 novembre]. On attendait ici les transporteurs, c'est ce qu'espéraient les 'gilets jaunes'. Et puis, finalement, non : les camions circulent toujours", explique la journaliste Vanessa Fize, en duplex depuis Aubenas (Ardèche). "Des camions qui ont fait l'objet de blocages toute la matinée, et à l'intérieur, très peu d'agacement, puisque les chauffeurs de poids lourds, eux, sont solidaires. Ils disent : 'On est solidaire avec ce mouvement, on attend, il n'y a pas de souci, nos employeurs savent qu'il y a ces blocages'", ajoute-t-elle.
Solidaires et concernés
"Ils attendent aussi d'en découdre. Certains nous expliquent qu'ils aimeraient bien se retrouver au milieu des ronds-points à bloquer la circulation, mais pour cela, il leur faut un appel à la grève de la part des syndicats. Ces syndicats, pour l'instant, n'appellent pas à la grève. Le principal syndicat appelle à la grève mercredi 21 novembre, mais les chauffeurs de poids lourds sont impatients, ils se disent solidaires et concernés par les problèmes des 'gilets jaunes'. Certains se sont même mis à l'arrêt en expliquant qu'ils étaient bloqués par les manifestants, mais en fait ils se bloquent eux-mêmes pour participer à leur façon au mouvement", conclut-elle.
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