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Les députés de la République en marche soumis au doute face à la colère des "gilets jaunes"

Au quatrième jour du mouvement, les députés du parti présidentiel traversent une zone de turbulence.

Article rédigé par Simon Le Baron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'Assemblée nationale, à Paris, le 31 juillet 2018.  (GERARD JULIEN / AFP)

"On vit un moment d'inquiétude parce qu'on se fait engueuler" a reconnu devant les députés marcheurs le Premier ministre Edouard Philippe, mardi 20 novembre. Au quatrième jour du mouvement des "gilets jaunes" Edouard Philippe a rendu visite au groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a tenté de rassurer ces députés inquiets, pour beaucoup, face à la colère de certains de leurs électeurs. Le locataire de Matignon leur demande de ne pas se décourager. "Nous gagnerons collectivement par la cohérence, la constance et la détermination", leur a-t-il dit. 

"Tenir le cap", jusqu'où ? 

Olivia Grégoire, députée de Paris, est convaincue que le salut passera par le dialogue. Pour elle, il faut "expliquer, expliquer, expliquer, et expliquer". Mais il faut aussi - et elle n'est pas la seule à le penser - avancer de nouvelles mesures : "On doit continuer à chercher des solutions et à en proposer pour pouvoir accompagner chacun."

Ce n'est pourtant pas le discours du chef du gouvernement, qui répète sa volonté de "tenir le cap". Mais cela ne peut pas fonctionner, estime l'ancien socialiste Patrick Vignal, député de l'Hérault. "Je veux bien qu'on dise qu'on écoute et qu'on entend mais on ne peut pas dire en politique 'je ne change pas de cap'."

On a un vrai débat aujourd'hui, entre "la France des ronds-points" et "la France des avenues", et elles sont dos à dos.

Patrick Vignal

à franceinfo

Tous les Marcheurs ne sont pas du même avis sur l'issue à donner à la crise. La porte-parole du groupe, Aurore Bergé, pense elle qu'il faut assumer coûte que coûte. "On ne vit pas dans un monde où on peut promettre des fontaines d'eau pétillante et des licornes. En fait, les licornes ça n’existe pas. Donc à un moment on fait de la politique et on assume les choix politiques qu’on fait. Oui on demande des efforts aux Français, et on explique pourquoi on les demande." 

Expliquer, encore et toujours. Edouard Philippe juge d'ailleurs que les députés de la majorité n'ont pas assez occupé le terrain au plus fort de la mobilisation.

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