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Approvisionnement en carburant : l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy dénonce "l'irresponsabilité de la CGT" avec cette "grève préventive"

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Article rédigé par franceinfo
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Le mouvement de grève dans les raffineries TotalEnergies et Esso-ExxonMobil a été reconduit ce lundi pour une augmentation des salaires. Une "prise d'otage", affirme l'eurodéputé LR.

Le mouvement de grève entamé depuis une dizaine de jours dans des raffineries et des dépôts de carburant français, provoquant des ruptures d'approvisionnement, a été reconduit lundi 10 octobre. Alors que près de 30% des stations-service connaissent des difficultés sur au moins un carburant, l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy dénonce lundi sur franceinfo "l'irresponsabilité de la CGT" avec cette "grève préventive", puisque "les discussions [avec la direction] n'ont pas commencé". Il souligne la "gravité de cet acte".

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Les syndicats réclament une augmentation de 10% des salaires pour l'année 2022, dont 7% pour prendre en compte l'inflation et 3% au titre des bénéfices engrangés par TotalEnergies. Leur mouvement est en grande partie responsable des difficultés d'approvisionnement en carburant qui touchent 29,7% des stations-services du pays ce lundi, selon les chiffres du gouvernement. 

Cette grève "est une manière de pénaliser tous les Français", estime François-Xavier Bellamy, qui parle même de "prise d'otage". L'eurodéputé souhaite que l'exécutif fasse preuve de "fermeté avec la CGT" car "ce n'est pas comme ça qu'on se comporte dans une démocratie".

"Une grève, ça ne sert pas à ça. Une grève, ça sert à témoigner de son opposition une fois toutes les mesures de discussion épuisées".

François-Xavier Bellamy

à franceinfo

Sous la pression de l'exécutif, inquiet des pénuries constatées dans les stations-service du pays, TotalEnergies a proposé dimanche d'avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, prévues initialement en novembre.

Mais pour l'eurodéputé, le gouvernement aurait dû intervenir avant : "Je pense qu'il aurait fallu ne pas attendre 10 jours pour mettre la CGT face à sa responsabilité". "C'est complètement incroyable qu'on laisse faire des grèves qui sont dites préventives", a-t-il ajouté. "On voit que sous la pression, elle (la CGT) a été contrainte d'évoluer dans sa position et d'accepter que la négociation commence sur des bases qui sont plus raisonnables".

L'eurodéputé a néanmoins salué le recours aux "stocks stratégiques" de carburants de l'Etat afin d'alimenter les stations-services.

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