Pénurie de carburant : une réunion de crise à l'Elysée pour accorder les violons et communiquer sur des perspectives
Une demi-douzaine de ministres se réunissent dans la soirée de lundi au palais de l’Elysée autour d'Emmanuel Macron, alors que la crise des carburants enfle et se propage à d’autres secteurs. Au cœur de la stratégie gouvernementale : offrir une ligne claire et donner des perspectives aux Français.
Les grèves dans les raffineries de pétrole et les dépôts de carburant durent depuis bientôt trois semaines, agitant le spectre d’une pénurie de carburant sur tout l’Hexagone, alors que 28,1% de stations-service connaissaient des difficultés lundi 17 octobre.
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Pour tenter de juguler la crise, qui s’éternise, une demi-douzaine de ministres se réunissaient, dès de 17 heures, au palais de l’Elysée, à Paris, autour du président de la République.
Une obsession : des perspectives
Pour l’exécutif, une obsession : donner des perspectives aux Français. Et cela commence par l’image d’un exécutif au travail. Autour d'Emmanuel Macron, se retrouvent les ministres concernés par cette crise : la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, Agnès Pannier-Runacher, chargée de l'Energie, ou encore Clément Beaune, pour les Transports, complètent le casting. Si le président les réunit, c'est pour passer en revue les raisons de la crise, ce qui explique les difficultés d'approvisionnement en carburant. Face au président, les ministres expliquent ce qui a été réalisé, comme par exemple les réquisitions, et ce qui peut être fait de plus.
Mettre au diapason la communication gouvernementale
Le président de la République réunit ces ministres pour, aussi, harmoniser les discours et accorder les violons entre eux, autant sur le fond que sur la forme. Notamment parce que lundi matin encore, sur les plateaux télévisés, certains ont pu donner l'impression de tâtonner, évoquant un retour à la normale rapide, mais pas avant plusieurs jours. Or, Emmanuel Macron ne veut plus d'une communication brouillonne. Lui-même a pu donner ce sentiment depuis le début de la crise, par exemple en promettant une amélioration cette semaine, qui ne viendra probablement pas.
Ne pas paraître débordé, à tout prix
Autre objectif de la réunion, surtout ne pas apparaître débordé par la situation, d’où ce message de mobilisation martelé par Emmanuel Macron depuis dix jours environ, qu’il a encore décliné tout à l'heure au Mondial de l'automobile : il s’y est dit aux côtés des Français qui galèrent, et qui s’agacent. Et fait une promesse : le gouvernement "va continuer de faire le maximum".
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