Cet article date de plus d'un an.

Interruption du trafic des trains à la gare de l'Est : quels sont les principaux précédents d'actes de vandalisme ?

L'incendie volontaire de câbles électriques de la SNCF, à l'origine de l'interruption du trafic des trains en gare de l'Est mardi, n'est pas une première. Les "actes de sabotage" contre les infrastructures sont nombreux ces quinze dernières années.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Environ 600 câbles de la SNCF ont été endommagés par un incendie volontaire en Seine-et-Marne mardi 24 janvier. (JILA VAROQUIER / MAXPPP)

La SNCF n'en est pas à sa première communication sur le sujet. Mercredi 25 janvier, le groupe ferroviaire indique que "les travaux de réparation des installations endommagées ont bien avancé", après l'incendie volontaire de câbles électriques en Seine-et-Marne qui a causé une interruption presque totale du trafic des TGV et des TER la veille depuis la gare de l'Est. Depuis quinze ans, ces actes de vandalisme reviennent régulièrement dans l'actualité, parfois en lien avec le contexte social. 

Novembre 2007, des incendies en série

La direction de la SNCF avait évoqué une "action coordonnée de sabotage". Tout au long du mois de novembre 2007, les infrastructures de la SNCF sont prises pour cible. Dans la nuit du 20 au 21 novembre, des incendies de câbles sont signalés sur les lignes LGV Nord et Sud-Est en plus d'incendies d'artères de câbles sur les LGV Est et Atlantique, entraînant d'importants retards sur les panneaux d'affichages.

En plein mouvement de grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraites, le Premier ministre de l'époque François Fillon promet des "sanctions très sévères", quand la CGT condamne, par la voix de son secrétaire général Bernard Thibault, des "actes inqualifiables commis par des lâches". 

Novembre 2008, "l'affaire de Tarnac"

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, quatre sabotages de caténaires à l'aide de crochets sont recensés par la SNCF, dans l'Yonne, la Seine-et-Marne et l'Oise. Plus d'une centaine de TGV sont alors bloqués et 20 000 voyageurs se retrouvent à quai. Trois jours plus tard, les policiers procèdent en grande pompe à l'arrestation d'une dizaine de militants libertaires à Tarnac, en Corrèze. Neuf d'entre eux sont placés en garde à vue, notamment Julien Coupat, désigné comme le cerveau de l'opération. "L'affaire de Tarnac" fait les gros titres, aidée par la ministre de l'Intérieur de l'époque Michèle Alliot-Marie qui se félicite d'une opération contre "l'ultragauche", des gens qui "ont voulu s’attaquer à la SNCF car c’est un symbole de l’État". Après dix ans d'enquête et des couacs en série dans la procédure, les mis en cause sont tous relaxés.

    Décembre 2019, des "actes de sabotage" dans la Drôme

    "Nous étions vigilants, mais il n'est pas possible de placer un gendarme tous les mètres sur cette LGV", réagit auprès de France Bleu Drôme-Ardèche Hugues Moutouh, préfet de la Drôme, après l'incendie de câbles électriques à Chabrillan au matin du 5 décembre 2019. L'alimentation du dispositif de sécurité de la ligne Paris-Marseille est touchée. La SNCF évoque un "incendie volontaire" et dépose plainte contre X.

    Juin 2021, à nouveau dans la Drôme

    Le même procédé est utilisé au matin du 25 juin 2021 dans la commune voisine, à Eurre. "Des câbles électriques situés en sous-sol ont été incendiés le long des voies coupant l'alimentation et la signalisation", détaille la préfecture qui évoque là encore "un acte de sabotage" contre la LGV Méditerranée. La gare de Valence-TGV n'est alors plus desservie et la circulation des trains ne reprend que le lendemain à la mi-journée. 

    Commentaires

    Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.