Dix aéroports ont été évacués vendredi après de nouvelles alertes à la bombe
C'est la troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français, à l'orée des vacances de la Toussaint. Dix-huit aéroports régionaux ont à nouveau été visés, vendredi 20 octobre, par des alertes à la bombe et dix d'entre eux ont été évacués, a déclaré le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.
Ces évacuations sont "en général terminées à l'heure où nous parlons", a-t-il ajouté en milieu d'après-midi. "Nous ne nous laisserons pas déstabiliser, nous aurons la plus grande fermeté" face aux fausses alertes, a-t-il répété, ajoutant que toute fausse alerte ferait l'objet d'un dépôt de plainte.
Entre autres, l'aéroport de Rennes (Ille-et-Vilaine) a fait l'objet d'une évacuation "par mesure de précaution", a rapporté la préfecture d'Ille-et-Vilaine : "De manière à lever le doute, les forces de l'ordre et une équipe cynotechnique sont sur place". A Bordeaux (Gironde), "ce jour [vendredi] à 12 heures, une nouvelle alerte à la bombe nous contraint une nouvelle fois à l'évacuation de l'aéroport", a confirmé l'aéroport sur son site internet, signalant peu après la "reprise progressive des activités".
Dix-huit interpellations en lien avec ces alertes
A Bâle-Mulhouse, les visiteurs ont aussi dû quitter l'enceinte de l'aéroport à cause d'une alerte à la bombe. "Décontamination en cours pour une levée de doute", a écrit la préfecture du Haut-Rhin sur X.
D'autres structures ont reçu des alertes sans évacuer. Une porte-parole de l'aéroport de Lille a confirmé à l'AFP la réception d'un mail menaçant. "On a réalisé une levée de doute avec les services de la police" et "il n'y a pas eu d'évacuation", a-t-elle souligné. L'aéroport de Nantes a confirmé pour sa part avoir fait l'objet vendredi matin d'une "menace d'alerte à la bombe". Une inspection est en cours, mais l'aéroport n'a pas été évacué.
Jeudi soir, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques. Le gouvernement a prévenu que chaque menace ferait l'objet d'un dépôt de plainte, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dénonçant "les petits guignols qui s'amusent avec ces menaces, fausses en l'occurrence". La sanction pénale peut aller jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
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