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Vote sur le maintien des trottinettes en libre-service dans Paris: "Nous souhaitons que les Parisiens et les Parisiennes décident", explique David Belliard, adjoint à la mairie

La mairie de Paris appelle les Parisiens aux urnes le 2 avril prochain. Ils devront se prononcer sur le maintien ou non des trottinettes en libre-service. Pour David Belliard, adjoint à la mairie, ce vote rentre dans une réflexion globale sur la cohabitation dans l'espace public.

Article rédigé par franceinfo
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Des trottinettes en libre-service sont garées dans une rue de Paris. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

"Nous avons été jusqu'au bout de ce que nous pouvions faire en termes de régulation [...] Et malgré tout ça, on voit que nous avons encore beaucoup de problèmes", admet ce dimanche sur franceinfo David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Il réagissait à l'annonce samedi dans la presse d'Anne Hidalgo d'organiser un référendum le 2 avril pour le maintien ou non des trottinettes électriques en libre-service dans Paris. "Nous devons agir parce que nous arrivons à la fin du contrat avec les opérateurs et nous allons agir en concertation", ajoute l'adjoint.

franceinfo : Êtes-vous d'accord pour dire que ce n'est pas la trottinette qui sème la pagaille, mais le manque de réglementation et de verbalisations ?

David Belliard : "Le problème ne se résume pas à une seule cause. Il y a un sujet sur la question des trottinettes en libre-service. Il y a sujet plus global sur la cohabitation dans l'espace public qui est en train de changer. Tous les types de mobilités doivent coexister. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire le respect des règles, l'apprentissage des nouvelles règles, mais aussi de se poser la question de savoir si oui ou non, on doit continuer avec les trottinettes en libre-service. Nous souhaitons aujourd'hui que les Parisiens et les Parisiennes décident."

Est-ce qu'il faut un code de la rue comme le propose Anne Hidalgo avec, par exemple, des plaques d'immatriculation sur les trottinettes pour faciliter la verbalisation ?

"Oui, manifestement, il en faut un. Nous devrions le voir advenir avant l'été. Ensuite, il y a une question sur la régulation des trottinettes. Nous n'avons pas le pouvoir juridique. Lorsque vous êtes à la tête d'une municipalité aussi grande que Paris ou non, vous n'avez pas tous les outils dans les mains. Nous avons été jusqu'au bout de ce que nous pouvions faire en termes de régulation : nous avons demandé une réduction du nombre d'opérateurs, trois opérateurs. Une réduction du nombre de trottinettes en libre-service, 15 000 sur Paris. La création de 2 500 parcs dédiés pour les trottinettes... Et malgré tout ça, on voit que nous avons encore beaucoup de problèmes. Sur la question des plaques d'immatriculation, les législateurs, le gouvernement regardent sans agir, mais nous, nous devons agir parce que nous arrivons à la fin du contrat avec les opérateurs et nous allons agir en concertation."

Est-ce qu'on n'a pas été dépassés par tous ces nouveaux moyens de locomotion, certes pratiques et écolos, mais qui ont contribué à développer une "jungle urbaine"?

"Pas toujours écolos. La question se pose pour les trottinettes électriques en libre-service par exemple. Ensuite, oui, nous avons un sujet qui est l'évolution et notamment d'un champ qu'on appelle les micro-mobilités qui n'existait quasiment pas il y a une dizaine d'années. On change nos moyens de nous déplacer. Une partie est liée à des technologies et une autre à un changement des comportements. Charge aux politiques, dont je fais partie, soit de favoriser certains types de mobilité comme le vélo ou les transports en commun, soit de réguler ou d'interdire certains modes qui ne sont pas compatibles dans des villes comme Paris."

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