Le Front national ne remporte aucun département
Au soir du second tour, le FN peut compter sur plus d'une soixantaine d'élus, selon le décompte du ministère de l'Intérieur. Insuffisant pour diriger un département.
Les espoirs du FN sont douchés, au soir du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars. Le Front national ne remporte aucun département, malgré plus d'une soixantaine d'élus, selon le décompte du ministère de l'Intérieur. Francetv info fait le point sur les espoirs déçus des frontistes.
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Le Vaucluse
Le Vaucluse constituait l'un des plus grands espoirs pour le FN de s'emparer d'un département à l'aube du second tour : il avait obtenu deux élus dès le premier tour et était présent, dimanche, dans tous les autres cantons. Cela n'a pas suffi pour transformer l'essai : Marion Maréchal-Le Pen a finalement annoncé son échec dans le département, épinglant un "mode de scrutin inique" qui ne lui permet d'obtenir finalement que six élus.
Mais, même sans victoire, l'extrême droite risque bien de perturber l'exécutif local car en plus du FN, il faudra compter sur les quatre conseillers départementaux de la Ligue du Sud, autre formation d'extrême droite. Avec douze élus chacune, la gauche et la droite sont à égalité : personne n'a la majorité absolue. Un joli désordre en perspective : l'élection du président de l'exécutif local doit avoir lieu jeudi.
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L'Aisne
Le Front national comptait déjà deux élus dans l'Aisne, dès le soir du premier tour. Le parti parvient à jouer les trouble-fête puisqu'avec huit sièges de conseillers départementaux, selon le décompte de francetv info, il empêche toute majorité absolue pour la gauche ou la droite, à moins d'une alliance UMP-PS. Insuffisant cependant pour diriger l'exécutif local : l'UMP revendique de justesse la victoire dans le département.
> Notre reportage de l'entre-deux-tours : dans l'Aisne, la droite face au dilemme du "front républicain" contre le FN
L'Oise
Dans ce département picard, le Front national était arrivé largement en tête du premier tour avec 35,11% des voix. Le PS, relégué en troisième position, était d'ores et déjà assuré de perdre le département. C'est finalement la droite qui l'emporte, à l'issue d'une "victoire écrasante", selon le député UMP Edouard Courtial.
La droite obtient 30 sièges sur 42 au futur conseil départemental, quand la gauche n'en conserve que huit. Le Front national doit se contenter de quatre élus.
Le Gard
Le fief du député Gilbert Collard résiste au Front national. Seuls quatre candidats frontistes transforment l'essai et parviennent à se faire élire dans le Gard. Dans le département, personne n'obtient la majorité absolue, mais la gauche conserve un léger avantage sur la droite, avec 22 conseillers départementaux contre 20.
Le Pas-de-Calais
La gauche essuie une défaite cinglante et symbolique dans le Nord, mais elle parvient à conserver le département voisin du Pas-de-Calais, avec 40 sièges au conseil départemental. Le Front national réalise tout de même une performance, avec douze élus, notamment dans les deux cantons d'Hénin-Beaumont, ville dirigée par le frontiste Steeve Briois.
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