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Départementales : les cinq phrases à dire pour montrer que vous avez tout compris

Francetv info vous résume le second tour des élections départementales en cinq points. De quoi briller devant vos collègues lundi matin.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, s'exprime au siège du parti, à Paris, au soir du second tour des élections départementales, le 29 mars 2015. (CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS)

Vous avez préféré regarder le match France-Danemark plutôt que suivre les résultats du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars ? Vous avez peur de sécher durant les conversations avec vos collègues à la machine à café, lundi matin ? Francetv info vous facilite la vie et vous propose cinq phrases grâce auxquelles vous ne manquerez pas de briller.

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"T'as vu ? Le FN a fait pschitttt"

OK, Marine Le Pen bombe le torse en vantant le "niveau électoral exceptionnel" du Front national, mais elle doit être plutôt déçue des résultats de ce second tour. Après ses bons scores dimanche dernier, le FN convoitait plusieurs départements, il n'en remporte finalement aucun. Ni l'Aisne, ni le Vaucluse, ni le Gard, ni l'Oise, ni le Pas-de-Calais. Rien. Nada.

Bon, certes, c'est loin d'être la catastrophe : le FN ne revendiquait qu'un élu avant ces élections, il en aura maintenant au moins une soixantaine. Florian Philippot, vice-président du parti, a d'ailleurs vanté un "score inédit" pour le FN : "Nous avons fait un score moyen de 40% environ là où nous étions au second tour, ce qui est considérable."

"Finalement, c'est l'UMP qui rafle la mise"

Plus qu'au FN, c'est à l'UMP qu'on a débouché le champagne dimanche soir. La droite est la grande gagnante des élections : elle remporte 66 départements quand la gauche n'en conserve que 34, selon les chiffres compilés par francetv info. Le Vaucluse, lui, ne connaissait pas de majorité dimanche soir. Une grosse claque pour les socialistes et leurs alliés, qui avaient la majorité dans 61 départements avant le scrutin (y compris Paris, qui ne votait pas). C'est du jamais-vu depuis le début des années 1990.

Du coup, Nicolas Sarkozy a demandé à ses troupes de ne pas faire la tronche dimanche soir. Il était d'excellente humeur, à en croire Marianne, qui cite un témoin de la soirée au siège de l'UMP : "Il regardait tout le monde autour de lui et dès qu'un type faisait une tête bizarre, Nicolas lui demandait ce que serait sa tête en cas de défaite ou s'il venait d'avoir une mauvaise nouvelle dans sa famille !"

"Hollande et Valls doivent l'avoir mauvaise, ils ont perdu leurs fiefs"

Ça ne doit pas être la grosse ambiance à l'Elysée et à Matignon. François Hollande est "déçu", à en croire son ami et conseiller Bernard Combes, cité par LCI. Il y a de quoi : la Corrèze, le département qu'il a dirigé de 2008 à 2012, bascule à droite. Du coup, l'UMP locale montre les muscles, voyant là "une sanction du président de la République". C'est un peu plus compliqué : auparavant, la Corrèze était à droite depuis 1970, et François Hollande ne l'avait conquise que de justesse.

Mauvaise soirée aussi pour Manuel Valls. La gauche perd l'Essonne, son fief. Pourtant, le Premier ministre avait donné de sa personne pour éviter un tel scénario : il avait même enterré la hache de guerre avec l'ex-député frondeur Jérôme Guedj, le temps de la campagne. Il avait tenu un meeting à Evry avec le président sortant du département, qui n'est pourtant pas tendre avec la politique de l'exécutif. Des efforts qui n'ont pas franchement été récompensés dans les urnes.

"En Lozère, ils ne font rien comme tout le monde"

Nous sommes en 2015, toute la France ou presque a succombé à la vague bleue. Toute ? Non ! Un département résiste et navigue même à contre-courant : La Lozère, a basculé de droite à gauche. Non, vous ne rêvez pas : la gauche s'est imposée dans sept cantons sur treize, selon le décompte de la préfecture.

Le canton de Chirac – la ville de Chrirac, ça ne s'invente pas – a, par exemple, été gagné par la gauche, malgré la présence du député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier. Dans cette soirée aux allures de bérézina pour les socialistes, la Lozère est le seul département dans ce cas de figure : "Historique !" claironne le sénateur-maire DVG de Mende, Alain Bertrand.

"Franchement, y a des départements où ça va être le bazar demain…"

L'ambiance risque d'être tendue dans certains hémicycles, jeudi. Parce que oui, vous avez voté dimanche, mais les élections départementales ne sont pas tout à fait terminées : reste le "troisième tour", l'élection du président du conseil départemental. Et il y a des endroits où ça risque de tourner à l'empoignade.

Dans le Vaucluse, c'est simple, personne n'a la majorité absolue. La gauche a douze élus, la droite aussi, et l'extrême droite dix. Dans l'Aisne, c'est pareil ou presque : dix-huit élus pour la droite, seize pour la gauche, huit pour le FN. Si besoin, le président du conseil départemental pourra être élu à la majorité relative, mais il aura sans doute du mal à faire voter ses décisions. Le bazar risque de durer les six années de mandat.

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