Gaza : LFI "souille et piétine le combat palestinien à des fins électorales", dénonce Léon Deffontaines

"La France insoumise est en train de souiller et piétiner le combat palestinien a des fins électorales. Je ne leur pardonnerai jamais", réagit jeudi 25 avril sur franceinfo Léon Deffontaines, tête de liste communiste aux élections européennes.

Le candidat communiste se dit "mal à l'aise avec les positions de la France insoumise". "La rupture" avec LFI "est consommée", a-t-il poursuivi. "Quand je les vois bafouer la question palestinienne juste à des fins électorales, je pense que c'est un problème", a jugé le candidat communiste de 28 ans. "Comme la majorité des Français, je ne veux pas être associé à La France insoumise, aux propos et à la dérive qu'elle a eus ces dernières années", a-t-il souligné.

Mardi, la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot a annoncé avoir été convoquée par la police pour "apologie du terrorisme". Une convocation en lien avec un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre qui avait suscité la polémique en raison du refus de LFI de qualifier de "terroriste" le mouvement islamiste palestinien. Quelques jours avant la convocation de Mathilde Panot, la candidate LFI aux Européennes Rima Hassan a également reçu une convocation similaire.

L'occasion pour Léon Deffontaines de rappeler le rejet en mai 2023 de la proposition de résolution à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, "condamnant l’institutionnalisation par l’État d’Israël d’un régime d’apartheid". Un texte que n'avait pas signé Mathilde Panot, tout comme le député du Nord Adrien Quatennens. "Si vraiment ils étaient engagés pour la cause palestinienne comme je le suis depuis quelques années, ils se seraient engagés à nos côtés bien avant et pas uniquement lors des élections", a fustigé l'ancien responsable des Jeunes communistes.

François Ruffin incarne "la gauche du travail" qu'il défend

La tête de liste communiste aux élections européennes a rappelé sa volonté de "faire de la question sociale" la priorité de sa campagne, alors qu'"à gauche, elle se résume à un enjeu autour de l'Ukraine, d'autres autour de la Palestine". "Cette gauche du travail, je souhaite qu'elle prenne le plus de place possible", défend-il. "Une gauche du travail" qu'incarne le député Insoumis de la Somme François Ruffin, selon Léon Deffontaines, originaire d'Amiens. "Je pense que François Ruffin aurait beaucoup plus à faire, à soutenir la liste que j'ai l'honneur de mener de la gauche du travail que celle de la France insoumise", estime-t-il.

Selon une étude de l’institut Cluster 17, révélée par Libération, François Ruffin, apparaît mieux placé que Jean-Luc Mélenchon si la gauche s'unit pour la présidentielle de 2027, arrivant au second tour avec 29% des voix, un point derrière Marine Le Pen. "Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il dépasse Jean-Luc Mélenchon. Je vois le travail qu'il mène en tant que député et finalement, il se retrouve assez en adéquation avec moi", a expliqué le candidat communiste au scrutin européen du 9 juin.