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La Fédération nationale des pompiers veut fusionner les numéros d'urgence

Patrick Hertgen, de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers estime mercredi qu'il y a trop de numéros d'urgence en France. Il propose de les centraliser via le 112. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Les numéros d'appel d'urgence (photo d'illustration) (MAXPPP)

À l’occasion de l’élection présidentielle, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) fait 32 propositions "d’actions concrètes" à tous les candidats. Elle réclame des embauches supplémentaires de volontaires pour atteindre le seuil de 200 000 d’ici cinq ans, environ 7 000 de plus qu’en 2015. Elle dénonce également la baisse des investissements de l’État de 26% en 5 ans. Les sapeurs-pompiers réclament par ailleurs un moratoire sur la fermeture des casernes.

Parmi les propositions, il y a l’idée de fusionner tous les numéros d’urgence existants en un seul numéro. "Nous voulons faire du 112 'LE' numéro des urgences et pas un numéro parmi d’autres, a expliqué mercredi 1er mars sur franceinfo Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). "On a une constellation de numéros d’urgence en France, c’est illisible". Pour lui, il faut "faire en sorte que le 112 soit le numéro d’urgence de tous les services publics d’urgence avec une plateforme téléphonique pour mieux coordonner les services et les interventions".

franceinfo : Quel est l’état d’esprit de votre corporation aujourd’hui ?

Patrick Hertgen : On est une corporation déterminée et je pense qu’il faut le faire pour les Français. Car, depuis cinq ans, on a moins de sapeurs-pompiers en France, on a moins de casernes, moins de points de distribution des secours.

Depuis cinq ans, on attend une minute de plus les pompiers quand on fait le 18 ou le 112. Une minute de plus, c’est 10% de perte de chance de survivre à un arrêt cardiaque.

Patrick Hertgen , de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers

à franceinfo

Nous avons un problème de ressources et de perception des dangers. On ne demande pas plus d’argent. Ce n’est pas la question. Nos sapeurs-pompiers sont à 80% volontaires. Nous sommes un peu moins de 250 000 en France. On est passés en dessous de la barre des 7 000 casernes.

Faut-il inverser la proportion entre pompiers volontaires et pompiers professionnels ?

Non, au contraire, il faut essayer de respecter cet équilibre : 20% de professionnels et 80% de volontaires. C’est un modèle où vous avez d’une part des citoyens engagés qui, outre leurs métiers, s’engagent, apprennent cette activité et porte secours. On ne peut pas faire uniquement un système qu’avec des pompiers professionnels.

Avec les attentats notamment, vos missions se sont multipliées ? Comment le vivez-vous ?

Il y a aussi les secours du quotidien. Il y a environ 4,5 millions d’interventions tous les ans et 3,5 millions de personnes secourues. Il y a les évènements exceptionnels : les risques climatiques, les attentats. Et dans ce cas-là, on se rend compte qu’il vaut mieux que ça fonctionne bien. Il ne s’agit pas seulement d’être plus nombreux, il faut aussi être cohérents. Nous avons interpellé les candidats sur le numéro d’appel d’urgence, le 112. Nous voulons faire du 112 'LE' numéro des urgences et pas un numéro parmi d’autres. On a une constellation de numéros d’urgence en France, c’est illisible. Il faut faire en sorte que le 112 soit le numéro d’urgence de tous les services publics d’urgence avec une plateforme téléphonique commune pour mieux coordonner les services et les interventions.

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