Législatives : "À chaque fois qu'Emmanuel Macron parle, il perd des centaines de milliers de voix", ironise le LR Jean-François Copé
"À chaque fois qu'il [Emmanuel Macron] parle, il perd des centaines de milliers de voix", raille mercredi 12 juin sur franceinfo le maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-François Copé. "Il ne veut pas voir qu'il y a un rejet de sa personne considérable", ajoute-t-il. Lors des Européennes, "plus il a parlé, plus il a occulté la campagne de sa candidate, plus il a fait perdre des voix à son camp, parce que les Français, qui l'ont beaucoup aimé en d'autres temps, lui font un procès en inefficacité".
"Cette dissolution n'a aucun sens", peste l'ancien cadre UMP, "je pense que ce qu'il a fait était indigne et scandaleux, c'est impardonnable, c'est une faute". La décision de dissoudre l'Assemblée nationale "n'était pas demandée, et le faire comme il l'a fait, c'est un coup de tête de quelqu'un qui n'a pas supporté d'être désavoué et qui, d'ailleurs, n'a jamais parlé d'échec personnel, car c'est toujours de la faute des autres". Il dénonce une approche "déstabilisatrice, qui a consisté à dire : puisque c'est comme ça, je dissous l'Assemblée, sous-entendu, ce n'est pas moi le problème, mais mes députés". "Je la connais par cœur la chanson de 'redonner la parole aux Français'", répond Jean-François Copé à l'argument du chef de l'État pour justifier la dissolution. "Mais il nous a également expliqué que s'il était une nouvelle fois désavoué, il ne démissionnait pas donc, une fois, il donne la parole aux Français, mais pas l'autre – pour convenance personnelle !", ironise-t-il.
"Il s'agissait d'une élection intermédiaire européenne, qui malheureusement est une opportunité pour les Français de manifester leur mécontentement, mais il fallait qu'Emmanuel Macron aille à la télévision non pas une heure après, mais deux jours après, au calme", analyse-t-il. Selon lui, Emmanuel Macron aurait dû acter sa défaite aux Européennes et dire "je change de politique, je fais ce virage à droite que les Français attendent, mais je le fais dans un cadre républicain, qu'il assume un virage régalien et sécuritaire qui doit être porté par des partis républicains et non par les extrémistes". "Il a joué l'avenir de la France au poker", s'emporte-t-il.
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