Législatives : "Je n'ai pas d'autre ambition que celle de servir le pays", assure l'ancien président François Hollande

L'ancien président assure que "jamais" il n'aurait pensé se lancer dans une nouvelle législative. Mais il estime avoir la "responsabilité" de "faire barrage à l''extrême-droite".
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Limousin
Radio France
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François Hollande, le 7 septembre 2022. (CHRISTOPHE ABRAMOWITZ / RADIO FRANCE)

"Je n'ai pas d'autre ambition que celle de servir le pays, mais surtout de faire en sorte que notre pays ressemble à l'idée qu'on en a", assure l'ancien président de la République François Hollande, candidat aux législatives en Corrèze pour faire barrage à l'extrême droite. Il était l'invité de France Bleu Limousin lundi 17 juin.

Le candidat socialiste est revenu sur son annonce surprise de candidature. "Moi-même, j'en suis d'une certaine façon le premier surpris, explique-t-il. Jamais je n'avais pensé avec les élections européennes qui arrivaient et au lendemain des élections européennes, me retrouver dans cette forme d'obligation de faire barrage à l'extrême droite et de me lancer dans une nouvelle équipe législative". Il estime être "devant une responsabilité qui a été la mienne il y a longtemps, mais qui est maintenant celle d'un citoyen qui a été certes ancien président et qui veut faire barrage à l'extrême droite et offrir une solution à notre pays".

"Faire en sorte que notre pays ressemble à l'idée qu'on en a"

L'ancien président assure n'avoir aucune autre ambition : "Je ne prépare rien. Je n'avais rien à l'esprit dans cette perspective, il y a encore quelques jours". Il considère qu'il est de son "devoir, ici, en Corrèze, parce que c'est ma base, mon territoire, ma légitimité de faire que je puisse représenter une nouvelle fois non seulement la circonscription, mais la Corrèze au niveau le plus élevé. Et puis de mettre ma personne au service de la France parce qu'il y aura sans doute dans les prochaines semaines des décisions à prendre". Selon lui, "il est très important qu'il y ait des personnalités qui puissent avoir le sens de l'intérêt général. C'est ça ma démarche. Je ne suis pas du tout dans la recherche de quelque responsabilités. Je n'ai pas d'autre ambition que celle de servir le pays, mais surtout de faire en sorte que notre pays ressemble à l'idée qu'on en a"

Concernant son alliance politique avec LFI, François Hollande ironise : "vous pouvez dire aussi que LFI a pris ses distances, c'est le moins qu'on puisse dire par rapport à ma personne et à ma politique". Il ajoute toutefois qu'"il y a un moment où nous devons nous rassembler largement, très largement pour éviter que le pire se produise et pour faire en sorte qu'il puisse y avoir, au moins dans les premiers mois, des mesures d'urgence qui soient prises pour le pouvoir d'achat des ménages, pour l'économie française pour lui donner un peu de souffle, et puis pour faire en sorte que la justice sociale puisse être rétablie". Pour lui, "à la veille des Jeux olympiques, au moment où il y a une guerre en Ukraine à nos portes, et bien oui, l'extrême droite peut arriver en France. Je ne peux pas accepter que cette image de la France ou ses idées soit ternies, blessées par l'extrême". 

Dans la 1ère circonscription de Corrèze, François Hollande aura pour suppléant Philippe Brugère, maire de Meymac et président de l'association des maires ruraux de la Corrèze. L'ancien président socialiste sera opposé à quatre candidats : Marie-Thérèse Coinaud (Lutte ouvrière, suppléant Bruno Ratié), Francis Dubois (Nous France, micro parti de Xavier Bertrand, suppléant Pascal Coste); Gilles Oguinena (Reconquête, suppléante Amalia Achard); et Maïtey Pouget (RN, suppléant Maurice Regny). Il n'y aura pas de candidat de la majorité présidentielle face à lui.

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