Législatives : la préfecture de police de Paris interdit une manifestation "antifasciste" prévue dimanche devant l'Assemblée nationale

La préfecture juge notamment que les membres de l'Action antifasciste Paris-Banlieue sont "coutumiers d'actions violentes".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La préfecture de police de Paris rappelle que l'Assemblée nationale est un bâtiment soumis à "des mesures particulières et renforcées de sécurité". (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS via AFP)

La préfecture de police de Paris a publié un arrêté jeudi 4 juillet pour interdire une manifestation prévue dimanche 7 juillet devant l'Assemblée nationale, à la clôture du vote du second tour des élections législatives, a appris l'Agence Radio France.

L'appel à manifester a été lancé par un collectif sur les réseaux sociaux. Action antifasciste Paris-Banlieue a donné "rendez-vous dimanche 20h devant l'Assemblée nationale" à Paris. "Quelle que soit l’issue, aujourd’hui plus que jamais faisons bloc par tous les moyens face à l’extrême droite et ses alliés", expliquent les organisateurs avant de conclure "sans la rue pas de Front populaire".

Risque de trouble à l'ordre public

La préfecture de police de Paris justifie son interdiction parce qu'elle estime "que la manifestation projetée est de nature à troubler l'ordre public", mais aussi que l'organisation Action antifasciste Paris-Banlieue n'a fait aucune déclaration préalable de trois jours francs avant la date prévue, pour annoncer sa manifestation. L'autorité du ministère de l'Intérieur juge aussi que "les membres de Action antifasciste Paris-Banlieue sont coutumiers d'actions violentes, dégradations et violences contre les personnes, notamment à l'occasion de manifestations revendicatives", comme semble se dessiner la manifestation prévue devant le Palais-Bourbon dimanche.

Enfin la préfecture de police de Paris justifie l'interdiction de cette manifestation parce que justement l'Assemblée nationale est un bâtiment soumis à "des mesures particulières et renforcées de sécurité" et que "ses abords ne constituent pas un lieu approprié pour accueillir des manifestations revendicatives". Les manifestations sont en effet très rares devant l'Assemblée nationale. En 2021, un rassemblement de milliers de policiers avait été organisé par quatorze organisations syndicales. De nombreux élus politiques, y compris le ministre de l’intérieur, avaient pris part à la manifestation.

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