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Législatives : faute d'assesseurs, des bureaux de vote ont ouvert en retard pour le second tour

Les partis qualifiés pour le second tour des législatives ont parfois oublié d'envoyer des assesseurs, tandis que certains ne se sont tout simplement pas présentés aux bureaux de vote. 

Article rédigé par Margaux Duguet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un bureau de vote, à Authon-du-Perche (Eure-et-Loir), lors du second tour des législatives, le 18 juin 2017. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Pour ces bureaux de vote, le second tour des législatives a très mal commencé. Faute d'assesseurs, ils n'ont pas pu ouvrir à 8 heures, dimanche 18 juin. Pour tenir un bureau de vote, il faut au minimum un président et deux assesseurs. Or, dans plusieurs cas, les partis qualifiés pour le second tour ont oublié de désigner un représentant, retardant de plusieurs minutes l'ouverture du bureau. Dans d'autres cas, les assesseurs étaient bien identifiés, mais ils ont tout simplement oublié de venir. De quoi causer quelques sueurs froides aux présidents des bureaux qui ont dû trouver des solutions en urgence.

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"C'est vraiment un problème"

"Sur le principe, c'est un peu dérangeant." Delphine Fenasse est présidente du bureau de vote numéro 15 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Quelques minutes avant l'ouverture du bureau, elle constate que l'un des partis qualifiés pour le second "n'a fourni personne". Conséquence : elle ne peut pas ouvrir son bureau. Cette élue appelle alors au pied levé un "camarade" de son parti pour remplacer l'absent. "Deux personnes ont dû attendre cinq minutes", raconte-t-elle. "Heureusement que la commission des contrôles est passée vers 8h20 car s'ils étaient passés à 8 heures, ils auraient constaté qu'on ne pouvait pas ouvrir"

Même constat à Lyon dans le bureau numéro 209. "A 8 heures, on n'était que deux. Une secrétaire de la mairie et moi-même", explique Aurélie Bonnet Saint-Georges, adjointe à la mairie du 2e arrondissement de Lyon. "J'étais censée avoir un assesseur qui ne représente pas les deux partis qualifiés, mais je n'ai eu aucune nouvelle". 

Elle décide alors de poster un message sur sa page Facebook pour demander de l'aide. Un président d'un autre bureau de vote lui répond et lui envoie un assesseur. Avec ce dernier et la secrétaire de mairie, Aurélie Bonnet Saint-Georges peut ouvrir son bureau avec dix minutes de retard. "Je n'ai qu'un assesseur donc s'il décide de partir... C'est vraiment un problème", soupire-t-elle. 

"C'est inquiétant, ils ont un rôle de contrôle"

Dans d'autres bureaux, l'attente s'est encore prolongée. A Chilly-Mazarin (Essonne), le bureau de vote 11 n'a pu ouvrir qu'à 8h22. "Il manquait l'assesseur" désigné par l'un des partis qualifiés. "Il ne s'est jamais manifesté, nous n'avons eu aucune excuse", relate la présidente du bureau, Elizabeth Jacquot-Huet. S'ils ont finalement pu trouver un remplaçant, trois électeurs n'ont pas pu voter. "Ils étaient très contrariés, très fâchés, ils pensaient que c'était de notre fait", ajoute la présidente qui ne s'attend pas à les voir revenir. 

A Bondy (Seine-Saint-Denis), la moitié des bureaux de vote ont ouvert en retard, là encore faute d'assesseurs, rapporte Le Parisien . Les 30 bureaux de vote que compte la ville ont tous pu ouvrir à 9h45 seulement.

Certains présidents avaient enfin anticipé cette pénurie d'assesseurs. C'est le cas d'un bureau de vote du 14e arrondissement à Paris. "Les deux partis qualifiés ne m'ont envoyé aucun représentant, ce qui est quand même inquiétant puisqu'ils ont quand même un rôle de contrôle", explique Jean-Jacques Renard, le président du bureau. Résultat : il a réquisitionné un agent de la mairie qui est électeur de ce bureau et a pu ouvrir à l'heure. 

"C'est inquiétant que les deux qualifiés ne remplissent pas la plus élémentaire des fonctions, à savoir fournir des assesseurs", remarque Jean-Jacques Renard, qui assure que "c'est la première fois" qu'il se retrouve dans une telle situation. 

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