Législatives : interrogée sur la possibilité d'un vote de confiance à l'Assemblée, Elisabeth Borne assure ne pas avoir "réellement tranché"

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La Première ministre Elisabeth Borne, à Bois-Colombes, le 23 juin 2022. (THOMAS COEX / AFP)

"Je pense qu'on peut trouver des majorités avec des partis républicains", a déclaré la Première ministre sur LCI, sans préciser si elle y incluait le RN et LFI.

Ce qu'il faut savoir

Privé de sa majorité absolue à l'Assemblée après les élections législatives, le camp présidentiel devra "bâtir des majorités sur des textes", a expliqué Elisabeth Borne jeudi 23 juin. "Je pense qu'on peut trouver des majorités avec des partis républicains", a affirmé la Première ministre sur LCI, sans préciser si cela incluait le RN et LFI. Interrogée sur la possibilité de se soumettre à un vote de confiance des députés, elle a assuré ne pas avoir "réellement tranché". Elisabeth Borne a également suggéré que le groupe de la majorité présidentielle ne participera pas au vote pour choisir la présidence de la commission des finances, par respect de la tradition à l'Assemblée nationale. Ce direct est maintenant terminé.

Elisabeth Borne va consulter les présidents de groupe à l'Assemblée jeudi et vendredi. Après la réception à l'Elysée de l'ensemble des chefs de partis, la Première ministre a assuré chercher "à trouver le chemin avec cette nouvelle Assemblée".

Boris Vallaud à la tête du groupe PS, une coprésidence au groupe écologiste. Le député des Landes, Boris Vallaud, a été élu à la tête du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a appris franceinfo de sources parlementaires. Du côté du groupe écologiste, une direction à deux têtes a été élue : Julien Bayou, député de la 5e circonscription de Paris, et Cyrielle Chatelain, députée de la 2e circonscription de l'Isère, coprésideront le groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Quant à Marine Le Pen, elle a été élue par acclamation présidente du groupe du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, où elle était seule candidate, a constaté l'AFP.

"Il n'y a pas d'ultimatum" de 48 heures aux oppositions, assure Olivia Grégoire. La porte-parole du gouvernement a réagi, jeudi, à la suite de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron la veille, qui a renvoyé la balle aux oppositions"A son retour du Conseil européen, dans 48 heures, nous commencerons à bâtir, c'est le début du chemin, ce n'est pas la fin. C'est tout sauf un ultimatum", a-t-elle insisté.

"Si Emmanuel Macron reste sur son projet, c'est lui qui va bloquer la France", déclare la socialiste Valérie Rabault. "Le président de la République a inversé les rôles." Au lendemain d'un discours dans lequel Emmanuel Macron a renvoyé la balle aux oppositions, la députée PS Valérie Rabault, invitée de France Inter jeudi, estime que si le chef de l'Etat "reste sur son projet, il n'a pas majorité absolue, c'est lui qui va bloquer la France". 

Emmanuel Macron renvoie la balle aux oppositions, qui rejettent les propositions. Dans sa courte allocution, mercredi soir, le chef de l'Etat a demandé aux différents partis d'opposition de "dire jusqu'où ils sont prêts à aller" pour "bâtir des compromis" avec la majorité présidentielle. L'hypothèse d'un gouvernement d'union nationale a quant à elle été écartée "à ce jour" par le président. En réaction, à gauche comme à droite, les partis d'opposition ont estimé qu'Emmanuel Macron n'avait pas assez pris en compte les résultats des législatives qui l'ont privé de sa majorité absolue, et ont refusé de lui signer un "chèque en blanc" en s'engageant à faire des compromis sans en connaître le contenu.