Jean-Luc Mélenchon "souhaite présider" le groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise et la députée Danièle Obono, à l'Assemblée nationale, mardi 20 juin 2017.  (MARTIN BUREAU / AFP)

C'est l'heure de la remise en question pour le Parti socialiste ainsi que pour le Front national après les résultats obtenus à l'élection présidentielle et aux législatives.

Ce qu'il faut savoir

Deux jours après un second tour des législatives qui a donné à Emmanuel Macron une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République, la vie politique française se recompose. La République en marche (LREM) et son allié du MoDem s'adjugent 350 sièges, très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges. La France insoumise, forte de 17 sièges au palais Bourbon, se prépare à la formation d'un groupe parlementaire. "Oui, je souhaite présider ce groupe, c'est ce qu'il y a de mieux à faire", a d'ores et déjà déclaré Jean-Luc Mélenchon, depuis l'Assemblée nationale. 

Des Républicains affaiblis, un PS à l'agonie, le FN dans le doute... Alors que les nouveaux parlementaires continuent d'arriver au Palais-Bourbon, mardi 20 juin, et à l'heure de la constitution des groupes parlementaires, les partis déçus commencent leur remise en question.

Le PS en chantier. Après la bérézina (30 sièges) qui a conduit dès dimanche soir le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, à annoncer son départ de la direction du parti, le PS va devoir entamer le chantier de sa "reconstruction". Le chantier devrait prendre plusieurs années selon ses responsables, réunis mardi en Bureau national pour en poser la première pierre. La direction pourrait mettre sur pied un plan de départ des salariés et n'exclut pas de vendre ou d'hypothéquer son siège de la rue de Solférino.

Le Front national se réunit. Le FN ne fera pas l'économie d'un débat malgré un sursaut au second tour des législatives, certains ténors analysant déjà les résultats à l'aune des divergences de ligne internes. Ces prochains mois seront aussi dominés par le débat sur la "refondation" du parti, promise au second tour de la présidentielle. Cela commence par un bureau politique au siège du parti à Nanterre auquel Jean-Marie Le Pen, exclu du FN mais rétabli comme président d'honneur par décision de justice, devrait s'inviter.

Division chez Les Républicains ? Les 113 députés Les Républicains doivent se réunir mardi à la veille du bureau politique du parti. Selon Europe 1, "la famille de droite apparaît fissurée : les députés dits 'constructifs', c'est-à-dire ceux qui se disent prêt à soutenir Emmanuel Macron, veulent lancer leur propre groupe, en marge des Républicains". Ils seraient au moins 25, selon les informations de la radio.