Elections législatives : des manifestations contre l'extrême droite et pour l'union de la gauche ont rassemblé des milliers de personnes à travers la France
Ils appellent à l'union des partis de gauche pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet. Dans de nombreuses viles de France, des rassemblements ont eu lieu lundi 10 juin dans la soirée, contre la montée de l'extrême droite et notamment du Rassemblement national, sorti gagnant des élections européennes dimanche.
Voici un tour de France (non exhaustif) de ces manifestations, organisées pour la plupart par des organisations de jeunesse, des syndicats ou des associations.
A Paris, place de la République
Un rassemblement a débuté à 20 heures, place de la République. Sur les images diffusées sur X on voit notamment des drapeaux de la CGT, de la Nupes ou encore du NPA.
Dans la foule alentour, les drapeaux palestiniens se mêlaient à ceux de la CGT, de l'Unef et d'autres organisations ayant appelé au rassemblement.
Plusieurs milliers de manifestants sont partis en cortège peu après 22 heures, alors que la foule se dispersait sur la place, en direction du siège des Ecologistes où les partis de gauche étaient réunis en vue de trouver un accord pour les législatives qui auront lieu dans moins de trois semaines. Sur leur passage, quelques panneaux électoraux ont été saccagés et quelques tags laissés sur les murs : "Ni Macron, ni Bardella" ou encore "Macron-Bardella, même combat", a constaté le journaliste de l'AFP.
L'atmosphère était plus tendue peu avant minuit, les forces de l'ordre s'efforçant de dissiper le cortège à coups de grenades de désencerclement et de charges.
A Marseille, 2 200 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture
A Marseille (Bouches-du-Rhône), 2 200 personnes sont rassemblées devant la préfecture à l'appel de la CGT, a fait savoir la préfecture des Bouches-du-Rhône à l'Agence Radio France. Sur X, France Bleu Provence a suivi le rassemblement qui s'est tenu en face de la préfecture, avant que le cortège ne se déplace (notamment en face du Medef) et ne se disperse, une partie des manifestants continuant vers le Vieux-Port.
En Bretagne, des manifestations dans plusieurs villes
Des mobilisations ont eu lieu dans plusieurs villes de Bretagne, lundi soir, notamment à Brest, Morlaix (Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine) ou encore Saint-Brieuc (Côte d'Armor), ont listé les journalistes de France 3 Bretagne sur place. Dans la capitale bretonne, 4000 personnes ont manifesté pour l'union de la gauche et contre l'extrême droite à l'appel de mouvements de jeunesses de quatre partis de gauche (EELV, LFI, PCF, PS), a fait savoir France Bleu Armorique, précisant que les organisations de jeunesse ont fait part de leur volonté de se mobiliser tous les soirs jusqu'au premier tour des législatives.
A Morlaix (Finistère), plusieurs dizaines de personnes se sont retrouvées dans le centre-ville, à l'occasion d'un rassemblement organisé par trois syndicats, a rapporté Le Télégramme sur le réseau social X.
En Occitanie, des manifestations à Montpellier et à Toulouse...
A Montpellier (Hérault), près d'un millier de manifestants se sont rassemblés contre le Rassemblement national et pour appeler à l'union de la gauche, selon la préfecture de l'Hérault. "Les élections des 30 juin et 7 juillet nous donnent l'opportunité d'un sursaut populaire pour faire gagner les idées sociales, féministes, écologistes et démocratiques", écrivait l'association et café associatif local Quartier Généreux dans son appel lancé sur les réseaux sociaux invitant à se rassembler devant la préfecture. Les manifestants, munis de pancartes, ont ensuite défilé vers la promenade du Peyrou et la place de la Comédie, a rapporté France 3 Occitanie.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Toulouse (Haute-Garonne), a fait savoir France Bleu Occitanie sur X.
En Nouvelle-Aquitaine, des manifestations à Bordeaux, Limoges, Bayonne...
A Bordeaux (Gironde), plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblées place de la Victoire, avant de défiler rue Sainte-Catherine, rapporte le compte sur X de France 3 Aquitaine.
Si les drapeaux d'organisations politiques de gauche ou autres drapeaux palestiniens flottaient dans les airs, de nombreux participants sont venus "sans étiquette", pour manifester leur rejet de l'extrême droite, selon les journalistes de France 3 Nouvelle-Aquitaine sur place qui, dans le cortège, ont rencontré beaucoup de jeunes manifestants, mais aussi d'autres plus âgés, avec ou sans banderole.
A La Rochelle (Charente-Maritime) 200 personnes ont manifesté contre l'extrême droite, rapporte France Bleu La Rochelle. Plusieurs organisations syndicales, dont la CGT ou encore FSU, ainsi que des partis politiques de gauche Place publique, LFI ou encore les Jeunes communistes se sont rassemblés sur le Vieux-Port. Un rassemblement rythmé par des prises de parole et des chants hostiles à l'extrême droite. "Tout le monde déteste les fachos" ou encore "La jeunesse emmerde le Front national", a lancé Solidaires étudiant.
A Pau (Pyrénées-Atlantiques), il y avait 250 manifestants devant la préfecture, tandis qu'à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), une manifestation a rassemblé un millier de personnes. "Le RN c'est la haine", ont-elles scandé devant la mairie, rapporte France Bleu Pays Basque.
A Poitiers (Vienne) près de 500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de la Vienne à l'appel de plusieurs syndicats, dont la CGT, a rapporté France Bleu Poitou. Sur place, l’UNEF, la CNT, Solidaires, la Cimade étaient présents, ainsi que des élus de la ville ou encore la députée sortante Lisa Belluco.
Dans le Nord, des centaines de personnes dans la rue à Lille
La place de la République à Lille (Nord) était noire de monde lundi, a écrit France 3 Hauts-de-France. Une mobilisation en réaction au score important du Rassemblement national aux élections européennes dimanche a vu quelque plusieurs centaines de personnes se rassembler sur la place de la République, qui fait face à la préfecture. Un appel lancé via les réseaux sociaux notamment, par l'union étudiante de Lille, avec le slogan "la jeunesse emmerde le Front national", scandé par les manifestants.
En Auvergne-Rhône-Alpes, des mobilisations à Lyon, Saint-Etienne...
Au plus fort du mouvement, vers 21 heures, le rassemblement a compté environ 2 800 personnes, a écrit le quotidien régional Le Progrès, citant les chiffres de la préfecture du Rhône. Répondant à un appel de mouvements de gauche et d'ultragauche, un premier groupe de plusieurs centaines de manifestants s'est d'abord rassemblé vers 19 heures devant l'Hôtel de Ville, ont constaté des journalistes de l'AFP. Puis le cortège a rejoint un deuxième groupe de manifestants avant de poursuivre vers la gare de Lyon Perrache, scandant le slogan des antifascistes italiens "sommo Tutti anti faschiti" puis de revenir vers le centre-ville.
A Saint-Etienne (Loire), près d'un millier de personnes ont également défilé dans le centre-ville sans incident en soirée, conspuant le Rassemblement national et espérant un "sursaut" de la gauche lors du prochain scrutin, a constaté l'AFP.
A Clermont-Ferrand (Auvergne), quelque 750 personnes ont défilé dans le calme, selon la police.
Dans le Grand Est, des rassemblements à Stransbourg, Besançon...
A Besançon, dans le Doubs, plus de 800 personnes ont participé à une manifestation, rapporte France Bleu Besançon. Les manifestants se sont d'abord réunis sur la place Pasteur avant de défiler dans les rues du centre-ville, en criant des slogans comme "Besac, Besac, soulève toi!" ou "Besac, antifa !"
Une manifestation s'est également tenue à Strasbourg, place Kléber, pour une union des gauches. Après la prise de parole de l'ancien député insoumis Emmanuel Fernandes, la foule a entonné le chant antifasciste "Siamo tutti antifascisti", a rapporté sur X un journaliste de Rue 89 Strasbourg.
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