Futur gouvernement : "Il n’y a qu’un socialiste qui puisse apaiser" la France, estime le maire de Marseille Benoît Payan

Benoît Payan se déclare toutefois prêt à élargir le bloc de gauche vers des "députés macronistes" qui seraient d’accord avec les bases du programme du NFP.
Article rédigé par franceinfo
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Le maire divers gauche de Marseille Benoît Payan, le 9 juillet 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je pense qu'il faut un socialiste pour gouverner ce pays parce qu'il n'y a qu'un socialiste dans cette situation qui puisse apaiser, qui puisse parler à tout le monde", a défendu mardi 9 juillet sur franceinfo le maire divers gauche de Marseille Benoît Payan. 

L'édile a brossé le portrait du futur Premier ministre : "Il faut être capable de rassembler et il faut être extrêmement, extrêmement déterminé (…) et surtout, il ne faut pas décevoir". "Le pays a besoin de rassemblement", a martelé le maire de Marseille, qui écarte pour autant toute candidature à Matignon. "Il se trouve que je suis maire de la plus belle ville de France dont je suis fou amoureux et il n'y a qu'elle qui compte", a-t-il glissé. "Il n’y a aucune raison que ce soit un Insoumis plus qu’un autre", a par ailleurs fait valoir le maire de Marseille, qui gère la ville avec une gauche unie. Des propos qui semble donc exclure Jean-Luc Mélenchon, qui postule encore et toujours pour Matignon.

"Le Nouveau Front populaire appliquera son programme, rien que son programme, mais tout son programme", a tonné le leader de LFI. Jean-Luc Mélenchon "se trompe", a répliqué Benoît Payan, rappelant au passage que le chef de file insoumis fut "un grand ministre socialiste". Depuis qu'il a pris ses distances avec les socialistes en 2008, le triple candidat à la présidentielle n'a eu de cesse de s'écharper avec son ancien parti. "Je pense qu'il se trompe sur la méthode parce qu'on ne peut pas, de l'extérieur, dicter aux uns et aux autres ce que va être la réalité de la chambre", a-t-il poursuivi.

"Moi, je ne dis pas tout mon programme, rien que mon programme", a répété l'édile de la cité phocéenne. "Il y a des choses sur lesquelles je ne veux pas transiger, la hausse du smic et la réforme des retraites. Nous allons les mettre sur la table", a-t-il souligné. "Si des députés considèrent que les propositions qui seront faites par le Nouveau Front populaire correspondent à leur adhésion (…) ils seront les bienvenus", a-t-il lancé. Selon Benoît Payan, cela passe par un élargissement du bloc de gauche vers des "députés macronistes" qui seraient d’accord avec les bases du programme du NFP. "S'il y a des députés macronistes qui sont prêts à dire 'je suis d'accord avec eux', de quel droit moi ou n'importe qui leur dirait 'je ne veux pas de vos voix' ? Qu'est-ce que c'est que ce sectarisme qui consiste à dire 'surtout, restons recroquevillés sur nous-mêmes et soyons incapables d'élargir une coalition ou d'élargir, sur nos bases, un spectre politique ?'", a-t-il expliqué.

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