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Groupe unique à l'Assemblée nationale : le député Insoumis Eric Coquerel veut "convaincre" ses partenaires de la Nupes

Selon le député La France insoumise (LFI) Eric Coquerel, il est "important" de montrer que le Rassemblement national n'est pas la "principale force d'opposition".

Article rédigé par franceinfo
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Eric Coquerel, à Paris, le 21 juin 2022. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Le député La France insoumise (LFI) Eric Coquerel veut "convaincre" ses partenaires de la Nupes de la nécéssite d'avoir un groupe unique à l'Assemblée nationale. La proposition de Jean-Luc Mélenchon répond "à une urgence", indique-t-il sur franceinfo mardi 21 juin. 

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"Il faut cesser avec cet espère de tripatouillage que tente la majorité pour se donner l'opposant qu'il souhaite", poursuit Eric Coquerel, député LFI de la première circonscription de Seine-Saint-Denis, réélu ce dimanche avec 71,29 % des voix sous la bannière Nupes.Jean-Luc Mélenchon a estimé que "la Nupes devrait se constituer comme un seul groupe au Parlement", mais cette proposition a été rejetée par ses partenaires, Europe Ecologie-Les Verts, le parti socialiste et le parti communiste.

franceinfo : Que veut Jean-Luc Mélenchon ?

Eric Coquerel : C'était pour s'adapter à une situation. On a un RN plus fort qu'on ne l'imaginait avec près de 90 députés et un gouvernement qui joue avec ça. Manifestement, il préfère avoir le RN comme opposant premier, au point d'imaginer leur laisser la présidence de la Commission des finances alors que cela leur faisait horreur que ce soit quelqu'un de la Nupes qui l'ait. Il faut cesser avec cette espèce de tripatouillage que tente la majorité pour se donner l'opposant qu'il souhaite. Donc, on s'adapte à la situation. Il y a eu cette proposition, mais je tiens à préciser que c'est un groupe parlementaire avec des délégations qui permet à chaque parti d'avoir une autonomie forte, qui permet d'adapter l'idée d'intergroupe sur laquelle on s'était entendus dans le protocole et qu'il doit évoluer.

Pourquoi faire cette annonce sans prévenir vos partenaires ?

Arrêtez de dramatiser la situation. Au lieu de regarder la manière dont la proposition s'est faite on pourrait peut-être regarder pourquoi elle est faite. Elle est faite parce qu'il y a cette urgence provoquée par le résultat du Rassemblement national. Il y a aussi un autre fait, c'est que Christian Jacob a annoncé que LR serait dans l'opposition. Donc le gouvernement n'a aucune possibilité d'avoir un vote de confiance à l'Assemblée s'il le demande. On est dans une situation ingouvernable et dans ce cadre-là il est important de montrer que le RN n'est pas la principale force d'opposition aujourd'hui. La principale force d'opposition c'est la Nupes.

Vous maintenez votre proposition ?

On va essayer de discuter avec nos partenaires, de les convaincre et si ce n'est pas le cas cela finira par un intergroupe politique. Ce n'est pas la tension, il n'y a pas de fissure. Nous allons les rencontrer, expliquer pourquoi nous faisons ça, quelles méthodes nous proposons, la possibilité à l'intérieur de ce groupe d'être autonome en termes de délégation. Cela se fait au Parlement européen où il y a un groupe commun de la gauche unie et à l'intérieur chaque composante à son autonomie. Si ce n'est pas le cas cela se terminera sur un intergroupe qui sera très politique pas juste technique. Dans la période, il serait souhaitable que nous ayons un groupe commun.

Emmanuel Macron reçoit ce mardi et ce mercredi les forces politiques ayant vocation à constituer un groupe à l’Assemblée nationale. Jean-Luc Mélenchon va-t-il y aller ?

Non, c'est Adrien Quatennens et Mathilde Panot qui iront le rencontrer. Ce sont eux qui sont responsables aujourd'hui. Adrien Quatennens est le coordinateur de la France insoumise et Mathilde Panot la présidente du groupe.

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