"Le talisman de l'union est en train de tomber" : le Nouveau Front populaire dans l'impasse pour trouver un nom de Premier ministre

La gauche avait promis de s'accorder sur un nom à proposer pour Matignon en fin de semaine. Promesse non tenue, suivie d'un week-end de tensions autour de la proposition du nom d'Huguette Bello, présidente de la Réunion, au poste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le nom de la présidente de la Réunion Huguette Bello avait été soumis au Nouveau Front populaire ce week-end, mais s'est heurté au refus des socialistes. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Ils devaient proposer un nom de premier ministre avant la fin de la semaine dernière. Lundi 15 juillet, une nouvelle commence sur une impasse. L’option Huguette Bello pour le poste de Première ministre à gauche a fait long feu ce week-end.

Face au refus des socialistes, la Réunionnaise s’est retirée du jeu dimanche. La demande de Fabien Roussel, le patron des communistes, d’une réunion en urgence des chefs de partis du Nouveau Front populaire est à cette heure restée lettre morte.

L'annonce d'un nom sans cesse repoussée

Ce ne devait être qu’une question d’heures, tout au plus l’affaire de quelques jours. "Mais le talisman de l’union est en train de tomber", grimace un éléphant du parti socialiste. Obligé, ensuite, de se défendre : "Accepter Bello, c’était accepter la mainmise de La France Insoumise". Les socialistes refusent la proposition de la présidente de la Réunion au poste de Premier ministre. Vives réactions en réponse sur Twitter : "Honte aux saboteurs en chef", s'agace la députée insoumise Danielle Obono sur le réseau X.

Dans le sillage de son joli score aux élections européennes, le Parti socialiste n’en démord pas : il est la "force politique qui monte". Et son premier secrétaire, Olivier Faure, est le candidat "le plus légitime" pour Matignon. "L’horloge biologique de Mélenchon s’est arrêtée en avril 2022"; se moque un ponte socialiste. Selon lui, les insoumis réclament "le grand soir, l’insurrection… Pour tomber sabre au clair, poitrine dénudée".

Cette division témoigne d'un choc entre deux conceptions du pouvoir, deux visions du pays. Pour trancher sur une proposition de nom pour le poste de Premier ministre, s’est posée la question de voter. "Ça ne se fera pas", assure un ténor socialiste convaincu que "ce serait révéler des fractures terribles". Elles sont pourtant déjà là.

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