Législatives 2024 : "Ce qui s'est fait par 49.3 peut se défaire par 49.3", assure Olivier Faure

Il s'agit désormais de "trouver des majorités texte par texte", défend le premier secrétaire du PS.
Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, le 8 juillet 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous devons chercher texte par texte des majorités", a reconnu le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure qui a appelé à prendre en compte "la réalité" de la situation, à savoir que le Nouveau Front populaire, avec environ 178 députés, est loin d'une majorité absolue.

Concédant que la majorité issue de la coalition de gauche est "fragile", il a appelé à "changer de méthode", plaidant pour trouver des majorités "texte par texte". "Il faudra bien que nous avancions", a poursuivi le chef des socialistes. "Je porte avec toute l’énergie de l’espoir ce que nous avons proposé aux Français, mais le réalisme s’impose, nous serons obligés de discuter", a-t-il affirmé, esquissant un gouvernement "qui considère que la réalité du pouvoir est au Parlement".

"Il y a un Parlement dans lequel se noueront des accords et des désaccords, parce que c'est là que ça doit se passer."

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste

à franceinfo

Le gouvernement devra "accompagner le mouvement, initier un certain nombre de propositions ou de projets", a-t-il ajouté. "Nous devons effectivement chercher texte par texte des majorités", citant le cas de la réforme des retraites où il faudra un projet de loi "que nous déposerons devant l'Assemblée". Mais "ce qui s'est fait par 49.3 peut se défaire par 49.3", a-t-t-il assuré, tout en prônant un "changement de méthode". "Matignon ne peut pas être la courroie de transmission, ça va de soi, du président de la République. Et il ne peut pas y avoir un pouvoir jupitérien qui s'installe à Matignon", a estimé le patron des socialistes.

"Il faut que les salaires bougent", a prévenu Olivier Faure. "Il faut commencer par le pouvoir d'achat, faire en sorte que nous puissions commencer par à la fois le Smic, l'augmenter et faire en sorte aussi de bloquer les prix de première nécessité pendant les six premiers mois", a-t-il expliqué, assumant une politique de "relance par la consommation".

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