Législatives 2024 : Danielle Simonnet, frondeuse LFI réélue députée, souhaite "un grand groupe Nouveau Front populaire" à l'Assemblée nationale

La frondeuse a été réélue avec plus de 75% des voix à Paris. Elle souhaite que les discussions concernent tous les députés du NFP et pas seulement les directions des partis.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Paris
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La dissidente LFI Danielle Simonnet, devant son affiche de campagne pour les législatives, le 1er juillet 2024. (MOHAMMED BADRA / MAXPPP)

Danielle Simonnet, frondeuse de LFI réélue dimanche députée dans la 15e circonscription de Paris avec plus de 75% des voix, souhaite "un grand groupe Nouveau Front populaire" à l'Assemblée nationale, assure-t-elle sur France Bleu Paris lundi 8 juillet. Elle assure : "Je vais m’asseoir avec tout le monde à l’Assemblée et je pense qu’il serait souhaitable qu’il y ait un grand groupe Nouveau Front populaire" car "ce NFP a réussi à être la première force de ce scrutin", se félicite-t-elle.

Selon Danielle Simonnet, un consensus politique est possible sur certains thèmes, comme la fin de vie. "Juste avant la dissolution de l'Assemblée nationale, on travaillait sur le texte sur la fin de vie qui permettait d'instaurer une aide active à mourir. Sur ce sujet-là, il y avait des alliances sur le fond qui étaient assez étonnantes. Vous pouviez avoir une députée LR, Renaissance, sur des positions beaucoup plus engagées", relate-t-elle.

Pour le Premier ministre, tous les députés du NFP doivent être consultés

Mais pas question pour autant de faire une coalition sans le programme du NFP : "Pour nous, il est impossible de concevoir un budget sans la restauration de l’impôt sur la fortune, sans une taxation forte des revenus du capital, pour pouvoir financer une politique de justice sociale et répondre aux urgences", prévient-elle. La députée parisienne ajoute que "si on continue à laisser les boîtes du CAC 40 s'enrichir sur le dos des Françaises et des Français, ça ne va pas être possible. On a été élus sur un programme, on défendra le programme."

Sur la proposition d'un nom comme Premier ministre à gauche, "il faut de la démocratie, plaide-t-elle. Il faut qu'il y ait dans la journée une réunion avec tous les députés du Nouveau Front populaire. Ça ne peut pas se discuter juste entre directions de groupes politiques".

Elle ne s'exprime cependant pas sur le sort de Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre ou pas. "Je n'ai pas à le dire, la discussion doit avoir lieu entre toutes les forces". Mais "si l’union fait la force, la force ne fait pas l’union. Ce n'est pas un groupe qui doit imposer sa ou son Premier ministre aux autres, il doit y avoir une recherche de consensus", demande-t-elle.

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