Législatives 2024 : François Hollande se dit favorable à "une suspension de la réforme des retraites"
"Tout ce qui est proposé avant un scrutin est une forme de combinaison", dénonce mercredi 3 juillet sur franceinfo François Hollande, alors que le Premier ministre Gabriel Attal s'est prononcé lundi en faveur d'une "Assemblée nationale plurielle" rassemblant des groupes de droite, du centre et de gauche. L'ancien président de la République refuse toute coalition avant la tenue du second tour des élections législatives anticipées dimanche.
Candidat sous la bannière Nouveau Front populaire en Corrèze, il estime que la proposition de Gabriel Attal représente "la politique telle qu'elle se pratique depuis sept ans", à savoir "une politique distante, lointaine, faite de combinaisons ou de supposés dépassements". Pour l'ancien chef de l'État, les électeurs ont plutôt "besoin de stabilité, de cohérence et de clarté".
François Hollande considère donc que les discussions autour des projets à venir sous la prochaine mandature doivent s'ouvrir après le scrutin. "Selon la composition de l'Assemblée, il y aura des choix à faire" et ces discussions devront alors porter "sur des propositions", et non sur telle ou telle personnalité, soutient-il. L'ancien président précise que ces propositions devront émaner du "groupe qui a le plus de députés".
François Hollande favorable au scrutin proportionnel
Le candidat Nouveau Front populaire plaide notamment pour "une suspension de la réforme des retraites", à quelques jours du second tour des élections législatives anticipées. François Hollande précise qu'il ne se prononce pas pour le retrait, mais la suspension de cette réforme afin de revenir au texte voté sous son mandat, à savoir la loi Touraine. "Il n'est pas possible de continuer à partir d'une réforme qui a connu autant de contestations et a été adoptée avec le 49.3", fustige le socialiste. L'ancien président de la République évoque également le "sujet du pouvoir d'achat des salaires, des retraites", "la question des services publics, et notamment de l'accès aux soins", mais également "la politique européenne", l'éducation ou encore "la politique étrangère" et notamment la question de l'aide à l'Ukraine.
François Hollande se montre par ailleurs désormais favorable au scrutin proportionnel. L'ancien président reconnaît avoir "longtemps été très réservé" sur ce mode de scrutin, craignant que cela "puisse rendre les assemblées ingouvernables". Mais il semble avoir désormais changé d'avis "compte tenu du fractionnement de la politique française, de la dureté pour faire des désistements et des frustrations que cela peut induire". "Cela permettrait une représentation conforme à ce que les électeurs souhaitent", ajoute-t-il.
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