Législatives 2024 : Gabriel Attal attaque Jordan Bardella sur les binationaux et l'accuse d'avoir une représentante franco-russe à un poste sensible du Parlement européen
Le Premier ministre Gabriel Attal a accusé, mardi 25 juin lors du débat sur TF1, Jordan Bardella d'avoir une représentante franco-russe à un poste sensible du Parlement européen, en contradiction avec ses dernières propositions de campagne aux législatives. "Est-ce que vous pouvez dire aux Français qui nous regardent qui est madame Tamara Volokhova ?", a interrogé le Premier ministre, évoquant une "conseillère au groupe ID (Identité et Démocratie) au Parlement européen, qui vous représente à la commission des Affaires étrangères sur les questions de sécurité et de défense".
Alors que le Rassemblement national souhaite empêcher les personnes avec une double nationalité d'occuper des "emplois extrêmement sensibles", le chef de la majorité a attaqué son opposant sur cette question. "Il se trouve qu'elle est franco-russe, qu'elle assiste à des réunions à huis clos avec des informations confidentielles sur la guerre en Ukraine", a affirmé Gabriel Attal.
"Tamara c'est oui, Rachida c'est non"
"La réalité, c'est que votre proposition ne concerne pas du tout des franco-russes sur des postes importants, c'est un moyen d'envoyer un message en vous disant que ça vous fera gagner des voix", a accusé le Premier ministre, estimant que "3,5 millions de Français binationaux se sont sentis injuriés et humiliés".
"Le message que vous faites passer, c'est que quand on est binational, on est demi-national, on serait en fait pas des vrais Français et on ne serait pas digne de confiance pour occuper des postes à responsabilité", a martelé Gabriel Attal. "Tamara c'est oui, Rachida c'est non", a-t-il aussi dit.
Jordan Bardella a lui reproché à Gabriel Attal de jeter en pâture une de ses conseillères, qui fut aussi candidate aux législatives dans le Bas-Rhin en 2022 sous l'étiquette RN. Le président du Rassemblement national a de nouveau évoqué sa proposition sur les binationaux, évoquant la nécessité de "se protéger d'un certain nombre d'ingérences".
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