Législatives 2024 : Gérald Darmanin appelle les préfets à la vigilance dans un contexte de risques sécuritaires multiples
Gérald Darmanin appelle à la vigilance. Le ministre de l'Intérieur met en garde les préfets "dans un contexte marqué par plusieurs risques sécuritaires" alors que le premier tour des élections législatives se tient dimanche 30 juin. Il craint des "actions de déstabilisation ciblées", avance une circulaire, datée de mardi, dont franceinfo a eu connaissance. Il rappelle, comme il le fait très régulièrement dans ses consignes aux préfets, que la "menace terroriste reste à un niveau très élevé".
Le ministre de l'Intérieur ajoute que "le contexte international est tendu et pourrait donner lieu à des actions de déstabilisation ciblées, notamment sur le plan cyber ou en matière de manipulation de l'information sur les réseaux sociaux". Il relève également que "l'approche des Jeux olympiques et paralympiques fait peser une tension sur la disponibilité des forces [de l'ordre] dans certains départements, notamment ceux concernés par le passage de la flamme olympique".
Surveillance des éventuelles manifestations avant le scrutin
Dans cette circulaire de dix pages, le ministre liste les règles et recommandations permettant d'assurer "la sécurité d'ensemble du processus électoral". Cette circulaire énumère ainsi la sécurité des sites sensibles, la lutte contre les manipulations d'information, la sécurité des listes électorales et des procurations, celle des bulletins de vote ainsi que des bureaux de vote, mais aussi les cas de manifestations la veille et le jour du scrutin. Ces manifestations, est-il précisé, "ne devront pas être le support de propagande électorale", ni "troubler l'ordre public".
Si au cours de ces manifestations, "les interdictions prévues dans le code électoral n'étaient pas respectées ou si cette manifestation avait une incidence sur le scrutin, il appartiendrait au juge de l'élection d'apprécier l'impact des événements sur les élections lors d'un éventuel contentieux post électoral".
La circulaire rappelle qu'"en cas de manifestations le jour du scrutin, une décision du Conseil constitutionnel a conduit à l'annulation du scrutin dans le cas où une manifestation organisée par le parti dont les candidats avaient été élus s'est tenue, le jour même du scrutin, à proximité immédiate et à l'entrée des bureaux de vote". "Cela a été regardé par le juge des élections comme une manœuvre pour faire pression sur les électeurs de nature à porter atteinte à la sincérité du scrutin", conclut la circulaire.
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